Deux cents consommateurs réguliers de vin rouge et 120 œnologues de La Rioja et de Côtes du Rhone, participent d'une étude pour essayer de découvrir quels facteurs -externes et internes- influent sur l'achat d'un vin déterminé.
L'étude est réalisée avec une équipe pluridisciplinaire (psychologues, biologistes et sociologues), dirigée par l’Å“nologue et docteur en Chimie de l'Université de La Rioja, Maria Pilar Saenz Navajas, qui travaille avec le soutien du Centre du Goût de Dijon de l'Université de Bourgogne. Le but est d'identifier les raisons pour lesquelles les consommateurs habituels choisissent son vin. Si c'est par sa présentation externe - type de bouteille, d'étiquetage, de liège, de capsule - ou par ses composants organoleptiques - une couleur, un goût, une odeur-.
Deux panels (de 100 personnes chacun) de consommateurs réguliers de vin ont été définis, l'un à La Rioja et l'autre en France. Boire du vin rouge au moins une fois tous les 15 jours est la condition indispensable pour participer à cette recherche. A chaque groupe on présente 10 bouteilles de vin rouge de La Rioja et 10 Côtes du Rhone, pour que les testés qualifient les vins à première vue, seulement par l'observation de la bouteille. La classification exigée est très élémentaire : ils ont seulement à dire si la présentation de la bouteille suggère un vin de très haute, basse ou très basse qualité.
Le deuxième essai est réalisé auprès d'un panel de professionnels : 60 oenologues de La Rioja et soixante rhodaniens, doivent deguster à l'aveugle six vins des Côtes du Rhone et six de la La Rioja.
Dans ce cas aussi, la qualification - à partir des observations propres à une dégustation professionnelle, avec ses trois phases (visuelle, olfactive, gustative ) rejoint celle du premier test avec la percpetion, au choix, d'une très haute, basse et très basse qualité.
Pilar Sáenz Navajas a déjà réalisé l'expérience avec de consommateurs de La Rioja. Elle a émis quelques pronostics sur le résultat de l'enquête comparative, indiquant que les consommateurs espagnols étaient enclins à se laisser porter par la différenciation traditionnelle entre vin de garde, vin jeune et vin de réserve. Les Français pourraient quant à eux faire davantage attention aux prix, médailles ou récompenses, des distinctions plus fréquentes entre les vins français.
Tous les vins utilisés, tant ceux qui sont observés du point de vue de la présentation externe comme que ceux dégustés par des experts, ont sur le marché espagnol et français, un prix compris entre deux et douze euros.