n cinq ans, la surface de vignoble de la région de Jerez (territoire vitivinicole situé dans les provinces de Cadix et Séville) a été réduite de presque la moitié, à 6 400 hectares, suite au succès des arrachages subventionnés par l'UE. Le conseil régulateur a fait cette annonce en février dernier, indiquant qu'il essayait de freiner ce processus et que les caves craignaient de manquer de raisins. Deux mois plus tard on confirme que le vin commence à manquer.
En février, le « Diario de Jerez » (Journal de Jerez) informait qu'avant l'arrachage, les caves estimaient que dans la région un tiers des 10 000 hectares de vignoble de Jerez étaient superflues. A présent, constate le conseil régulateur, les arrachages se poursuivent alors qu'on a arraché bien plus du tiers des vignes, le secteur ne réussit pas à freiner la vague d'abandons qui se poursuit même sans possibilité de recevoir les aides offertes par Bruxelles pendant ces trois dernières années.
Tout s'est précipité. Cette semaine on savait que les principales bodegas de Jerez avaient des stocks suffisants pour supporter un temps la situation, grâce aux excédents générés pendant les dernières campagnes, mais des sources du secteur remarquent que quelques petites caves se sont déjà trouvées cette année en difficulté pour refaire leurs stocks. Selon les mêmes sources, les besoins des bodegas est d'autour de 1 500 botas de vin (une bota correspond au fût espagnol de 600 litres).