morcée en 2008, l’épopée judiciaire du groupe de vins et spiritueux Belvédère connaît de nouveaux rebondissements entre Dijon et Nîmes (Belvédère siégeait initialement à Beaune, mais depuis septembre 2011, le groupe siège à Beaucaire).
Le 8 mars dernier, la Cour d’Appel de Nîmes a rendu indépendantes les sociétés Belvédère et Moncigale. Suite à cette décision, l’extension de la procédure collective de sauvegarde de Moncigale dont bénéficiait Belvédère était annulée. Reconnaissant alors son état de cessation de paiement, le groupe Belvédère a demandé « l’ouverture d’une procédure collective personnelle indépendante de celle de sa filiale Moncigale ».
En conséquence, le tribunal de commerce de Dijon vient de placer la holding en redressement judiciaire. Dans un communiqué, le groupe tient à préciser que « la société maintient son objectif de se désendetter et de rembourser ses créanciers ». Le tribunal de commerce de Dijon répète donc ce qui avait déjà été annoncé à Nîmes en septembre 2011 (pour en savoir plus, cliquer ici).
L’origine du conflit judiciaire qui oppose Belvédère à ses créanciers remonte à l’achat des liqueurs Marie Brizard en 2006, qui aurait conduit le groupe à un surendettement (en juin 2011, les dettes étaient estimées à 500 millions d’euros). Jacques Rouvroy a démissionné de son poste de PDG en octobre 2011 et a été remplacé par le Directeur Général : Krzysztof Trylinski (à droite de l’acteur Bruce Willis sur la photo).
Faisant partie du porte-feuille de Marie Brizard, les vins de Moncigale (AOP coteaux d’Aix en Provence) affichent une croissance de 13 % pour les volumes vendus dans les Grandes et Moyennes Surfaces françaises à la fin 2011.