e cabinet américain Able Social Marketing vient de publier les résultats d’une étude comparant l’utilisation vigneronne des réseaux sociaux aux Etats-Unis et en France. Courant 2011, une enquête en ligne a été réalisée auprès de caves de ces deux nations (243 réponses en France et 285 aux Etats-Unis). Le principal résultat de cette étude, c'est la filière viti-vinicole fait de la présence sur les réseaux sociaux un objectif majeur de l'année 2012. Si les caves américaines sont bien positionnées et actives sur ces médias, les entreprises françaises accusent un net retard.
Alors que 92,1 % des caves françaises ont un site internet (pour 98,9 % aux US), seulement 36 % proposent un système de vente en ligne (72,2 % aux US). Mais l’outil qui attire aujourd’hui toutes les attentions est le réseau social Facebook. 94 % des caves américaines enquêtées y sont présentes, pour 52,7 % de leurs camarades français. Parmi les entreprises présentes sur ce site, 49,5 % de celles américains ont plus de 500 ‘‘followers’’ (personne suivant un compte Facebook), alors que 43 % de celles françaises en ont moins de 100.
L’utilisation de Facebook est globalement similaire de part et d’autre de l’Atlantique. Ce sont surtout des textes et des photos qui sont mis en ligne, ainsi que quelques liens et des vidéos. La présence sur Facebook ne se fait pas forcément dans un objectif de promotion directe, seulement 30 % des sondés américains et 7,6 % des français utilisent ce réseau social pour faire leur publicité. D’après les sondés, Facebook permet surtout de rendre sa cave visible, de partager des histoires la concernant et de promouvoir des événements auxquels le vigneron participe. 47,1% des producteurs américains estiment que Facebook leur permet de générer des ventes, contre 8,6% pour les vignerons français. Ces derniers arrivent d'ailleurs beaucoup moins à s’engager dans une relation numérique avec leurs clients et les consommateurs potentiels. La plupart des vignerons n’ont pas de souci avec l'utilisation de ce réseau social, sauf quand il s’agit d’élargir leur communauté d'abonnés .
Les vignerons qui sont absents de Facebook le sont principalement car ils n'ont pas assez de temps pour s'y consacrer (plus de 45 % US et France confondus). Tous ont cependant entendu parler de ce média et très peu ne savent pas s’en servir. Seul le quart de ces absents doutent de l’impact marketing de FB. De plus, la moitié de ces personnes comptent être présents professionnellement sur Facebook en 2012 . Si 90,6 % des américains passent quotidiennement du temps à alimenter les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, blogs...), on trouve 44,1 % de vignerons français qui ne rédigent jamais de contenu pour ces médias. Aux Etats-Unis, c’est généralement le responsable marketing qui s’occupe de cette animation (48,7%), alors que c’est principalement le vigneron qui s'en charge en France (33,8 %).
(Image : représentation cartographique des connections au site FaceBook en 2010 par Paul Butler)