ors de l'édition 2012 du Salon de l’Agriculture, les Vignerons Indépendants de France ont présenté pour la deuxième année les résultats du « baromètre de confiance » qu’ils ont élaboré sur la base des réponses de 1318 de leurs adhérents (soit 22%). En moyenne, ces exploitants ont 47 ans, possèdent 21 hectares de vignes, produisent 1 100 hl de vin annuellement, pour un chiffre d’affaires de 330 000 €. 68% de ces exploitants se déclarent satisfaits de leurs résultats commerciaux, et 59% de leur situation financière ; 60% sont sereins sur l’avenir de leur exploitation (contre 65% fin 2010). Pour les six mois à venir, 48% voient leur chiffre d’affaires être stable, 37% le voient progresser.
Si 99% vendent des vins en bouteille, ils sont 56% à vendre aussi du vrac, 8% de la vendange fraîche et 7% des moûts. Mais si le vrac représente 38% des volumes vendus, il n’apporte que 15,9% de la valeur. La motivation de cette vente en vrac (au négoce à 88%) est la plupart du temps d’ « assurer les besoins en trésorerie », alors que les vendeurs estiment à 60% n’avoir que très peu de maîtrise sur les prix. En conséquence, la diminution des volumes vendus en vrac est pour eux un objectif, et le niveau de confiance dans l’avenir des domaines qui sont peu spécialisés dans la vente en bouteille est bien inférieur à la moyenne (47%). De même, du côté de ceux qui produisent en bio ou sont en conversion (27% des répondants contre 22% il y a un an), parmi eux le moral est meilleur (66% de confiance) que chez les non bio (58%).
68% des répondants exportent (alors qu’ils ne seraient que 6% dans les TPE françaises en règle générale) et 73% d’entre eux le font y compris vers les pays hors Union Européenne. En moyenne, l’export représente 20% du chiffre d’affaires des exploitations interrogées. Du côté du moral encore une fois, il est bien meilleur (positif à 64%) du côté des exploitants qui exportent que de ceux qui ne le font pas (53%).
Le mouvement s’appuie sur ces chiffres pour pointer le dynamisme de ses adhérents, dans une période où les indicateurs de confiance généraux sont en berne, et pour indiquer que la petite taille des exploitations, loin d’être un handicap, est un atout pour s’adapter rapidement à une donne commerciale multiforme.