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UK : le gouvernement souhaite imposer un prix minimum à toutes les boissons alcoolisées
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UK : le gouvernement souhaite imposer un prix minimum à toutes les boissons alcoolisées

Par Alexandre Abellan Le 24 février 2012
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UK : le gouvernement souhaite imposer un prix minimum à toutes les boissons alcoolisées
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ors d’une récente visite dans un hôpital anglais, le premier ministre David Cameron déclaré que « la consommation excessive d’alcool coûte au National Health Service (Sécurité Sociale Britannique) 3,18 milliards d’euros par an ». David Cameron a également demandé à ses ministres de mettre au point un système interdisant la vente de boissons alcoolisées à bas coût dans les supermarchés et commerces de proximité. Selon lui, ces points de vente à bas prix sont responsables de ce problème de santé publique.

Cela fait maintenant un an que l’industrie des boissons alcoolisées se réunit avec les instances sanitaires anglaises pour trouver des solutions. Ces dernières ne venant toujours pas, David Cameron compterait opter pour la technique du « Big Bang », , comme cela a été fait avec succès pour le tabagisme. Une hausse généralisée des taxes aurait donc lieu, sans différencier les boissons à très faible prix des autres. Une étude gouvernementale de décembre 2011 appuie cette orientation en concluant que « la mise en place d’un prix minimum de 50 pences par unité d’alcool empêcheraient 2 000 morts prématurées par an. »

De telles mesures existent déjà en Ecosse, où le prix minimum d’une unité d’alcool est de 45 pences depuis la fin 2011 (auparavant le prix moyen d'une unité d'alcool était de 14 pences en supermarché). La nouvelle taxation anglaise s’appliquerait aussi bien aux vins qu’aux autres boissons alcoolisées. A l'année, cela représenterait une dépense supplémentaire de 823 millions d'euros pour les consommateur. De plus une campagne gouvernementale agressive, contre la consommation de boissons alcoolisées, accompagnerait ces dispositions.

De vives oppositions se font entendre à l'encontre de ce projet. Gavin Partington (porte parole de Wine and Spirit Trade Association) a déclaré « qu'il n'y avait aucune preuve qu'un prix minimum combattra les mauvaises utilisations des boissons alcoolisées. Il faudrait plutôt que le gouvernement s'engage dans une politique d'éducation pour s'attaquer aux racines du problème. » Guy Woodward, rédacteur en chef de Decanter a également déclaré que « le coeur du problème vient des grandes surfaces. Elles utilisent le vin comme un produit d'appel, le vendant à perte en rognant les marges et malmenant les fournisseurs. » Le débat est d'autant plus ouvert que la London Wine Fair approche (22- 24 mai 2012) et que la nouvelle législation pourrait entrer en vigueur dès début avril.

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Tous les commentaires (5)
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Audrey Bouttier Le 02 mars 2012 à 13:36:46
Je vis au Royaume Unis depuis 6 ans et je pense que cette mesure est absurde et est un moyen pour le gouvernement Britannique de se décharger de toute responsabilité en se désengageant des réformes d'éducation - et il y en a besoin; il y a un réel problème dans la façon dont les gens consomment l'alcool en Angleterre. Il n'y a aucune recherche qui prouvent la corrélation entre augmentation des taxes et baisse de la mortalité liée à l'alcool. Les taxes sur l'alcool n'ont cessé d'augmenter depuis que je vis ici - et travaille dans la commercialisation de vin - et à ce jour, les résultats de l'alcolisme restent inchangés.
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Corinne T. Le 01 mars 2012 à 18:00:21
Le problème ne viendrait-il pas plutôt de notre société qui étant de plus en plus en crise donne pour seule possibilité de s'adonner à tous les vices pour oublier ?
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max Le 01 mars 2012 à 17:31:12
Le fait d'imposer une taxe sur l'alcool sous couvert de la santé publique va vite convaincre les autorités de la concurrence, si atteinte au droit de la concurrence il y a. Une augmentation des taxes et cotisations sur les alcools a été mise en oeuvre en France fin 2011...le législateur n'a eu aucun souci la faire passer. Il est malheureux de condamner mettre le vin dans le même panier que la bière ou les alcools industriels....
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Vinodis Le 01 mars 2012 à 16:13:25
Personnellement, je trouve que c'est très intelligent comme mesure car c'est réellement cette banalisation de l'alcool qui rend les consommateurs malades et accros ! Le seul revers viendra sans doute des personnes qui considèreront l'alcool, dont le vin, comme boisson élitiste ...
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Herv? LALAU Le 24 février 2012 à 14:37:22
N'est-ce pas en contravention avec la réglementation européenne sur la liberté de concurrence que de fixer des prix mininum? Mr. Cameron peut s'attendre à des recours.
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