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UCCOAR : le groupement de producteurs audois est ébranlé par une vague de départs dans son équipe dirigeante.
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UCCOAR : le groupement de producteurs audois est ébranlé par une vague de départs dans son équipe dirigeante.

Par Renée Kantor Le 15 février 2012
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UCCOAR : le groupement de producteurs audois est ébranlé par une vague de départs dans son équipe dirigeante.
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ès mardi avait filtré le divorce entre le conseil d’administration et deux cadres dirigeants : Laurent-Emmanuel Migeon (directeur général d'Evoc) et Nicolas Sinoquet (directeur général et président du directoire de l'Uccoar). Confirmation de ces départs a été donné jeudi dans la soirée par un communiqué lapidaire du groupe annonçant « la nomination, à compter du 19 janvier 2012, d’un nouveau président du directoire en la personne de Patrick Bordessoule (en photo), 48 ans, associé du cabinet  Dirigeants et Investisseurs », spécialisé dans le management de crise. Créé en 1977, l’Uccoar, société de négoce embouteilleur, s’est positionné d’emblée sur les vins premier prix. Le groupement a par la suite tenté de monter en gamme mais il n’est pas si facile de changer d’image quand pendant des années on s’est fait connaître par ses vins bon marché.

Laurent-Emmanuel- Migeon, qui a rejoint le groupe en 2004, avait initié en 2008 la création d’une nouvelle structure Evoc (Entreprises et Vignobles de l'Ouest Carcassonne) pour développer les ventes de vin en vrac. Objectif : devenir le spécialiste de cuvées industrielles « cousues main »  et proposer des vins de France à prix compétitif sur le marché mondial. Cette stratégie s’accompagnait d’un plan de restructuration du vignoble à visant à augmenter les rendements et diminuer les coûts de production pour les vins de cépage destinés à ce marché vrac.

« Aujourd’hui, c’est une activité qui n’est pas rentable, mais elle nous permet d’écraser nos frais de structure en rentabilisant des installations utilisées par ailleurs pour nos vins conditionnés » confiait Laurent-Emmanuel Migeon en avril 2010 lors d’une conférence de l’observatoire viticole de l’Hérault. Son départ remet-il en question cette stratégie ? Quid de l’avenir de l’activité de négoce embouteilleur de l’Uccoar et des deux sites de conditionnement ? Autant de question auxquelles va devoir s’atteler le nouveau capitaine du vaisseau Uccoar, aujourd’hui en pleine tempête. Ce n’est sans doute pas pour rien que le conseil d’administration a fait appel à un spécialiste du management de crise.

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