Désalcoolisation : la technique membranaire toujours bloquée par la DGCCRF.

lors que la désalcoolisation a été autorisée dans l’Union européenne, la technique par traitement membranaire proposée par la société Oenodia est toujours bloquée par la DGGCCRF. A la demande de l’administration française, Oenodia a pourtant adressé en mars 2011 un dossier complet démontrant la neutralité de ces membranes. « Nous avons demandé au LNE (Laboratoire national de métrologie et d’essai) de faire les tests de migration exigés par l’ASFA (Agence de sécurité alimentaire des Aliments), qui ont prouvé la conformité de nos membranes. Nous sommes sûrs qu’elles ne présentent aucun risque pour la santé humaine », affirme Yannick Le Graciet, directeur d’Oenodia. La réponse de la DGCCRF se fait pourtant attendre. Interrogée par Vitisphère, l’administration a refusé de s’exprimer sur le sujet. Ces membranes, utilisées par ailleurs pour les dialyses, sont agréées par les autorités américaines. Elles sont donc couramment utilisées aux USA, en Australie, en Afrique du sud et les vins désalcoolisés avec cette technique peuvent être exportés dans l’Union Européenne. « Cette situation est intenable. Nos clients sont obligés de faire traiter leurs vins en Espagne où le service des fraudes est moins regardant. Nous avons une demande énorme pour désalcooliser les vins de 1 à 2% vol. Certaines caves en ont besoin pour exporter leurs vins. Nous sommes bloqués dans notre développement et nos créations d’emplois », déplore le directeur d’Oenodia, qui, désespérant d’’être reçu par la DGCCRF malgré ses multiples tentatives, examine avec ses avocats les recours juridiques possibles pour sortir de cette impasse.