n ouverture du SITEVI, Xavier Beulin, président de la FNSEA a adressé un message de mobilisation aux professionnels de la vigne et du vin "Patrick Lelouche, Ministre du Commerce Extérieur, est conscient de l'importance du secteur agro-alimentaire pour la balance commerciale française ; il rapporte autant que l'aéronautique. Au sein d'une balance globale déficitaire de 60 milliards d'euros, l'agro-alimentaire dégage un excédent de 10 milliards.
Nous avons devant nous trois défis : la compétitivité de la filière, la réforme de la PAC (qui doit inclure la viticulture malgré la position de la Commission Européenne) et l'OCM viticole, puisque la réforme de la PAC est l'occasion de rétablir les droits de plantation. Nous sommes sur ces questions dans le temps européen, nous devons améliorer la copie européenne. Ensuite viendra le temps national des débats sur les affectations, l'éligibilité aux DPU...
Concernant la compétitivité, le secteur agro-alimentaire est particulièrement pénalisé par le poids de la main d'oeuvre qui compte pour 60 % de ses coûts de production en fruits et légumes et 40 % pour la production de vin. Le différentiel du coût du travail entre la France et ses concurrents pèse donc particulièrement lourd dans notre secteur et nous voulons trouver un moyen d'équilibrer les choses. C'est le sens de notre proposition d'une TVA augmentée de 3 points par rapport aux taux habituels de 5,5 % et 19,6 %. Il s'agit de transférer l'assiette des charges sociales des salaires sur la TVA. Cette TVA s'appliquant évidemment aux produits agro-alimentaires. Elle pèsera également sur les produits d'exportation et nous permettrait de leur faire supporter une partie du coût social de notre production. Nos avons travaillé avec des économistes qui ont calculé que cette hausse de trois points permettraient de dégager 32 milliards d'euros, soit entre la moitié et le tiers de notre retard de compétitivité. Notre TVA est l'une des plus faibles en Europe et le surcoût pour les ménages seraient de 30 à 35 € par mois, qui pourraient d'ailleurs être réaffectés sur les fiches de paie des plus bas salaires. Nous sommes actuellement en négociation avec des organisations professionnelles et salariales sur la question."