a filière a décidé le 16 novembre d’autoriser la plantation de 1160 ha de vignes en IGP en 2011-2012. Les demandes, qui s’élèvent à 1157 ha (122 pour des jeunes agriculteurs) seront donc toutes satisfaites. La plantation en IGP progresse depuis trois ans : en 2009-2010, sur 703 ha validés, 664 ont été effectivement plantés ; en 2010-2011, 857 ha ont été validés, dont 767 plantés.
De façon générale, la question des droits de plantation continue à faire débat, mais pas uniquement pour savoir s’ils seront ou pas supprimés à terme. S’ils perdurent, il semblerait que les interprofessions, à la demande du négoce, aient l’intention de participer à leur gestion, pour le moment réservée à l’INAO et aux ODG. L’exercice prendrait certainement un caractère plus économique qu’aujourd’hui.
D’autre part, il faudra bien régler le problème des plantations en vins de France sans indication géographique : actuellement, comme il n’existe pas de contingent pour ce type de production, seules des personnes détenant des droits de plantation en IGP ou en AOP peuvent planter des vignes à VSIG sur ces zones. La plantation en VSIG dans les zones non viticoles est totalement impossible, alors que les services de France Agri Mer reçoivent des demandes assez fréquentes dans ce sens. Cette forme de discrimination alimente les critiques à l’égard du caractère clos du système.
D’autre part, l’autre inconnue des VSIG est le rendement par hectare. Il n’y a plus aujourd’hui de limite légale, ce qui constitue un risque pour la filière, comme l’a montré l’affaire des vignes éponges de la campagne 2010-2011. Une solution pourrait cependant être bientôt trouvée à ce problème : selon Eric Rosaz, directeur délégué de la filière viticole, l’administration aurait l’intention, à l’occasion du débat sur les distillations de marc, de fixer dans les textes un seuil physiologique maximal de production pour la vigne.