i la tradition en est souvent plus ancienne, la commercialisation des vins primeurs est fixée par un décret de 1951. C'est donc la date de naissance officielle du plus célèbre des vins primeurs d'appelleation : le Beaujolais nouveau. Soixante ans plus tard, son arrivée est célébrée dans le monde entier, dans plus de 100 pays. Rendez-vous est pris le troisième jeudi de novembre (le 17 novembre cette année), date de lancement des festivités instaurée en 1985.
Mais après les années fastes de la décennie 1990 (450 à 500 000 hectolitres de production), le Beaujolais nouveau est en déclin : victime d'une image dégradée, festive mais peu qualitative.
Dans la grande distribution, les ventes de Beaujolais nouveau ont été divisées par deux en treize ans : en 2010, les grandes surfaces ont vendu 5,5 millions de litres contre 11,2 millions de litres en 1997 révèlent les chiffres du cabinet d'études SymphonylRI publiés par l'AFP.
Si le phénomène retombe, après avoir participé à la renommée du vignoble, cette mauvaise réputation a aussi desservi les autres crus beaujolais. Aujourd'hui, l'Interprofession veut redorer son blason : des beaujolais nouveaux lancés en grandes surfaces sont élaborés par des vignerons de renom comme l'association Jean-Pierre Coffe/Dominique Piron que l'on retrouve chez Leader Price, mais aussi des évènements de toute l'appellation à la rencontre du public d'amateurs de vin, comme sur les quais du Rhône à Lyon en 2011 (lire l'article).
Un site internet rafraîchit l'image du beaujolais nouveau autour de la thématique de la haute couture et de l'AOC "made in France" : on y trouve une application iPhone pour la modernité et une vidéo pour rappeler "le travail d'orfèvre" des vignerons du Beaujolais.