'affaire enflamme la toile sous le nom de Jumillagate. Vincent Pousson a publié sur son compte Facebook un mail, transmis par une source non révélée mais MW. Le message a été envoyé par l'Association des Vins de la Région de Murcia (ASEVIN) en vue de préparer un séminaire organisé avec la WineAcademy of Spain de Pancho Campo MW et qui prévoit notamment la venue, dégustation et visites aux domaines de Jay Miller, délégué de Robert Parker et de son Wine Advocate en Espagne. Il s'agit de "couvrir les frais" occasionnés par la venue du journaliste, qui s'élèvent à 29 900 € en tout. Les propriétés ont le choix entre présenter un vin à la dégustation, présenter un vin sélectionné pour la dégustation magistrale et une visite au domaine. Cette liste est nantie d'un tarif progressif.
L'expéditeur du mail, Juan Antonio Ruiz Jiménez, secrétaire de l'association ASEVIN, a pris connaissance de la fuite via le blog de Jacques Berthomeau, comme il l'indique dans un courrier qu'il adresse à Vincent Pousson, et que publie Jacques Berthomeau. Ses arguments :
- les informations sont fausses et leur publication a pour seul but de discréditer Robert Parker, Jay Miller et Pancho Campo.
- les informations sont confidentielles et n'auraient pas du être publiées,
- les visites et dégustations ne sont pas payantes pour les domaines, la Wine Academy of Spain de Pancho Campo a insisté sur ce point. L'attribution des notes aux vins relève de la seule décision de Jay Miller.
- Les frais couverts sont "le coût de ce séminaire et de dégustation: les frais de Miller, Pancho Campo et le personnel qui travaille, la circonscription du séminaire et les transferts d'équipement, location de voitures, avions, hôtels et les repas".
Cette mise au point est nantie d'une demande de retrait sous deux jours de l'e-mail publié sous peine de recours devant les autorités compétentes.
Les argument de Juan Antonio Ruiz Jimenez sont peu convaincants. Au demeurant, l'accusation tombe à pic pour discréditer (ou faire du buzz autour de) Pancho Campo MW. Ce dernier est à nouveau mis en cause à la vieille d'un des séminaires Wine Future qu'il organise, comme il y a deux ans. En effet, en octobre 2009, on découvrait qu'il était recherché par Interpol pour des cachets non payés à Enrique Iglesias quand il était organisateur d'événements à Dubaï ; Interpol l'avait retiré de sa liste en juillet 2010 (pour relire notre brève, cliquez ici).
En photo (auniverseineachbottle.blogspot.com) : Jay Miller