l'occasion du prochain salon Millésime bio, qui aura lieu à Montpellier en janvier prochain, l'Association Interprofessionnelle des Vins (issus de raisins de l'agriculture) Biologiques du Languedoc-Roussillon (AIVB-LR) a commandé une étude à l'institut Ipsos sur l'image et la perception du vin bio en France et en Allemagne. L'étude comparative (document complet ici) présentée le 20 octobre dernier à Paris dresse tout d'abord un état des lieux de la consommation du vin en général dans les deux pays.
Premier constat : les Français boivent du vin plus régulièrement que leurs voisins. Plus d'un tiers (32 %) en consomme au moins une fois par semaine, notamment dans le Sud-Ouest et le Sud-Est, contre 21 % des Allemands, et 10 % tous les jours ou presque contre 5 % outre-Rhin. Les régions viticoles allemandes sont les plus consommatrices.
L'achat de vin est majoritairement réalisé en grande ou moyenne surface (plus de 80 % des Français et Allemands), contre 33 % (France) et 19 % (Allemagne) privilégiant les circuits courts tels l'achat chez un producteur, et 29 % contre 25 % chez un spécialiste de type caviste.
Le prix moyen des achat est de 6 euros : les vins d'entrée de gamme sont les plus consommés. Le prix augmente lorsqu'il s'agit d'une consommation occasionnelle ou festive : en France, on dépense 16,7 euros en moyenne pour une occasion particulière, contre 11,2 euros en Allemagne, et 17 euros dans un restaurant ou un bar, contre 12,6 euros. Pour offrir une bouteille : 17,2 euros contre 10,8 euros en moyenne pour un Allemand.
Pas de différence entre le vin bio et le non bio
Concernant la connaissance du vin bio, l'étude montre que celui-ci est plus familier pour les Français : 83%, contre 63 % des Allemands en ont déjà entendu parler, 43% sachant véritablement de quoi il s’agit (contre seulement 24% des Allemands). La transmission des connaissances sur le vin bio s'opère principalement par les grandes ou moyennes surfaces (31% en France et 27% en Allemagne), suivies de la télévision (respectivement 31% et 20%) et de la presse (respectivement 21% et 22%).
Les consommateurs sont les plus âgés des sondés (35 ans et plus) et sont ceux qui bénéficient des revenus les plus élevés.
Pour les deux populations, le vin bio est d'abord perçu comme une démarche environnementale. Les bénéficies liés au vin (goût, santé) ne sont pas évidents : un vin bio serait tout autant bon pour la santé (62% des Français, contre 54% des Allemands) ou authentique (57%, 52%) qu’un vin "non bio", tout comme ils ne font pas de différence de goût (68%, 55%) ou de qualités nutritionnelles (72%, 51%) entre les deux produits.
L'enquête a été réalisée sur un échantillon de 1012 Français et 1027 Allemands âgés de 18 à 64 ans, interrogés du 16 au 20 septembre 2011.