l'approche de la sortie des vins d'AOC en primeur le troisième jeudi de novembre, et donc du temps du fameux Beaujolais Nouveau, Jean-François Chaigneau a uinterrogé pour le Figaro de grandes figures du vignoble beaujolais, mais aussi du vignoble bourguignon qui se sont implantés au sud de Mâcon.
Ainsi, la maison Louis Jadot est implantée en Beaujolais depuis 1996, produit 20 000 hectolitres en beaujolais-villages et cultive 82 hectares de morgon et de moulin-à-vent en propriété avec le château des Jacques. "Le beaujolais a essayé de faire cavalier seul, de se détacher de la Bourgogne, il y retourne aujourd'hui", explique son directeur, Jacques Lardière "Le primeur était une bonne idée, un vrai plaisir, mais tout finissait par ressembler au primeur... On a fait les crus de la même façon. Le «villages» doit être différent et les crus aussi.
Le beaujolais nouveau, c'est le fruit qui sort du tonneau, un régal, mais ça s'arrête là. Le beaujolais nouveau a fini par asphyxier le beaujolais en général. Et aujourd'hui, il y a l'ennui du beaujolais. Il faut y revenir par les crus. On a malmené le gamay. Favorisons le cépage et non la méthode. Vinifions autrement. Revenons à un juste vineux! Alors, on obtiendra de grands vins. Nos gamay 2008 et 2009 sont bien meilleurs que nos pinots.."