ccordée en 2010 par la Commission européenne, la dérogation à l’obligation de mentionner sur l’étiquette la présence de produits allergènes dans le vin ne sera pas prolongée au-delà du 30 juin 2012. L'Efsa (European Food Safety Authority), autorité en charge de la sécurité alimentaire, vient en effet de remettre son rapport sur trois produits œnologiques – la caséine, l’ovalbumine et le lysozyme- utilisés pour la clarification des vins et la stabilisation anti-microbienne. Le rapport conclut que ces trois produits, utilisés aux doses recommandées, sont susceptibles de provoquer des réactions allergiques chez les sujets sensibles.
Depuis 2000, l’Union européenne a rendu obligatoire la mention sur l’étiquette des produits allergènes contenus dans les produits alimentaires. C’est dans ce cadre que la mention « contient des sulfites » est devenue obligatoire depuis novembre 2005. Concernant la caséine, l’ovalbumine et le lysozyme utilisés dans le cadre de traitement du vin, une dérogation avait été obtenue en 2010 sur la base d’études démontrant que les vins traités avec ces produits aux doses recommandées n’étaient pas susceptibles de provoquer des effets indésirables chez les personnes allergiques, ces produits n’étant présents qu’à l’état de trace dans les vins après traitement. La Commission européenne avait alors demandé à l’Efsa de rendre un avis scientifique sur ce dossier. Avec l’avis que vient de rendre l’Esfa, on ne voit pas comment la dérogation pourrait être maintenue au-delà de son terme.
Crédit image : Marc-André Gagnon, vinquebec.com