es cépages blancs représentent 57 % des superficies plantées en 2010 en Languedoc-Roussillon, alors que leur proportion dans le vignoble actuel est inférieure à 20%. C’est l’un des enseignements du bilan réalisé par France Agrimer sur les aides à la restructuration du vignoble pour la campagne 2009-2010.
5 308 ha ont été replantés dans le cadre de ces aides à la restructuration. Les blancs représentent une superficie 3025 ha. Les cépages aromatiques à diffusion internationale constituent le noyau dur de ces plantations (Sauvignon, Chardonnay, Viognier, Colombard, Vermentino, Muscat à petits grains). On observe également une montée en puissance des variétés blanches emblématiques du vignoble alsacien (Gewürztraminer, Pinot gris, Riesling B) qui totalisent près de 70 ha de plantation. Enfin les variétés blanches plus traditionnelles dans la région telles que le Grenache B, le Terret B, ou encore des cépages comme le Chenin B et l’Ugni-Blanc connaissent également un certain succès et totalisent près de 230 ha. La préoccupante baisse des rendements observée ces dernières années dans la région n’est sans doute pas étrangère à la réhabilitation de ces variétés à bon potentiel productif.
En rouge, les quatre variétés les plus plantées sont par ordre décroissant : Syrah, Grenache, Merlot et Cinsault. Ces quatre cépages appartiennent déjà au déjà au groupe de tête des cépages rouges du vignoble en place. Deux variétés se distinguent par une dynamique de plantation, déjà observée ces dernières années, nettement supérieure à leur poids actuel dans le vignoble. Il s’agit du Pinot N (319 ha) et du Marselan (174 ha). A l’inverse, les cépages Cabernet Sauvignon et Mourvèdre respectivement 14 et 15ème dans les plantations, montrent un certain essoufflement alors qu’ils font partie des 10 principaux cépages du vignoble en production. Les cépages Caladoc et Cabernet Franc continuent à susciter de l’intérêt et se maintiennent en bonne position dans les plantations (respectivement 54 et 51 ha). Le regain d’intérêt pour les variétés méridionales traditionnelles telles que le Carignan et l’Alicante Bouschet se confirme mais ne s’amplifie pas, avec des niveaux de plantation qui restent modestes (respectivement 45 et 16 ha). Dans les variétés d’introduction récente à fort potentiel qualitatif et prometteuses pour la région, apparaissent la Carmenère, le Sangiovese (connu en Corse sous le nom de Niellucciu) et le Morrastel. Ces 3 variétés ne totalisent toutefois que 7ha de plantations en 2010 et sont handicapées par une faible disponibilité en matériel de multiplication.