ors de la dernière conférence du Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB), Georges Haushalter (président du CIVB) mettait ne avant les bons résultats à l’export de la production girondine. « Nous avons récupéré en 2010 la moitié des volumes perdus à l'export et la progression se poursuit ». Sur la période juin 2010-juin 2011, les ventes de vins de Bordeaux à l’export ont augmenté de 23 % en volume et de 34 % en terme de valeur, atteignant 1,75 milliard d'euros (quasiment le niveau de 2008). Le marché asiatique continue d’afficher les meilleures progressions en volume et en valeur. Ainsi la Chine et Hong Kong enregistrent les plus importantes augmentations, globalement + 52 % en volume et + 60 % en valeur.
Georges Haushalter précise cependant que « cette hausse en volume n’est pas seulement portée par le haut de gamme, les deux-tiers des gains ayant été acquis sur des vins expédiés à moins de 4,50 euros la bouteille ». En 2010, la Chine a détrôné l’Allemagne, devenant le premier marché à l’export de volume des vins de Bordeaux, avec 314 000 hectolitres importés (+ 85 % par rapport à 2009) contre 272 000 hl pour l'Allemagne. La Belgique est la troisième destinaiton des vins de Bordeaux en valeur, avec 231 000 hl. En termes de valeur, la Chine reste le troisième marché des vins de Bordeaux en valeur, avec des achats s’élevant à 231 millions d’euros. Les autres marches de ce podium sont occupées par le Royaume-Uni (274 millions €) et Hong Kong (326 millions €).
En comparant la période de juin 2010-juin 2011 à celle de juin 2009-juin 2010. Les exportations de vins bordelais vers l’Europe ont augmenté de 9 % en volume et 10% en valeur. Le Royaume-Uni présente les meilleures évolutions en volume (+ 10 % en volume, pour un total de 221 000 hl) et surtout en valeur (+ 27 %). Si la Belgique voit ses importations de vins bordelais croître (+ 2 %), la valeur de ces envois a diminué de 6 % (atteignant 113 millions d'euros). Les expéditions pour les Etats Unis augmentaient de 22% en volume (140 000 hl) et 7% en valeur (113 millions €). Le marché français représentait une consommation de 196 millions de bouteilles, soit une diminution de 2 %. Comme Georges Haushalter le déclarait : « les ventes ont plus augmenté pendant les six derniers mois que durant toute l’année précédente. Il est évident que la crise économique a eu, et continue d’avoir, un profond impact sur nos marchés.»