a Régie Fédérale des Alcools de la Confédération Helvétique vient d’annoncer que la consommation d’alcool en Suisse s’est légèrement tassée en 2010. Toutes boissons alcooliques confondues, elle se situe maintenant à 8,5 litres d’alcool pur (- 2 % par rapport à 2009). En une vingtaine d’années, la consommation d’alcool par habitant a diminué en moyenne de 1 % annuellement, la consommation d’alcool pur étant de 10,8 litres en 1990. Comme on le voit sur le graphique ci-contre, seule la consommation de vin a augmenté en 2010 (+ 2,4 %).
Le Conseil fédéral ayant constaté la diminution continue de la consommation d’alcool, il estime « qu’il n’est pas opportun de renchérir l’alcool en général ». Autrement dit, l’Etat suisse ne proposera pas de mesures fiscales dans le cadre de la révision totale de la loi sur l’alcool. Cette déclaration contredit donc le projet de loi d'Eveline Widmer-Schlumpf (à la tête du Département Fédéral des Finances), qui travaillait, selon les producteurs suisses, « à un impôt sur le vin ». La loi sur l’alcool est en vigueur depuis 1933 (RS 680) et est en cours de révision depuis 2009. Actuellement des propositions de réglementation sont en cours d'étude, notamment des mesures concernant les alcools à très bas prix, ainsi que l’interdiction de ventes de boissons alcoolisées de nuit.
En décidant de ne pas jouer sur les prix, la Suisse privilégie donc la lutte pédagogique contre l’alcoolisme (notamment celui des jeunes, pour plus de détail, cliquer ici), ce qui se place dans la continuité de la campagne de 2004 « un verre, un seul », qui avait précédé le durcissement de la loi sur l'alcoolémie des conducteurs (passé à 0,5 g d’alcool par litre de sang en 2005).
En 2010, un habitant de Suisse aura consommé en moyenne 38,2 litres de vin, pour 56,6 l de bières, 3,9 l de spiritueux et 1,4 l de cidre. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, la chute de la consommation de vins et bières semble globalement s’atténuer sur les dernières années.