e Chili doit s’engager dans un programme intensif de plantation de vigne s’il veut suivre la croissance de ses marchés export. C’est ce qu’ont confié certains acteurs majeurs de l’industrie viticole chilienne à la revue britannique The Drinks Business.
Felipe Edwards, directeur général de l’entreprise familiale Luis Felipe Edwards, est catégorique : ”On ne peut pas être rentable si on ne produit pas ses propres raisins”. Ainsi son enterprise a planté 400 hectares de vigne cette année et projette de porter cette surface à 1500 ha en 2014. Edwards explique qu’accroître la superficie du vignoble chilien permettra d’alléger la pression qui a conduit à une forte hausse du prix du raisin cette année. Il estime le déficit structurel du vignoble chilien à 25 000 ha.
D’autres producteurs partagent ce point de vue et se préparent à developer de façon similaire la surface de leur vignoble. A Carta Vieja, le directeur export Fernando Vargas, révèle que l’entreprise a prévu d’investir 10 millions de dollars dans l’acquisition de vignobles au cours des quatre prochaines années, avec des achats notamment dans des terroirs premium comme à Peumo, Alta Maipo, Leyda et Limari. De même Miguel Torres Jr., président de Miguel Torres Chile, a également annoncé un programme intensif de plantation pour aider l’entreprise à suivre la croissance à deux chiffres qu’elle a connu au cours des cinq dernières années. “Nous allons planter environ 70 ha l’an prochain et nous étendrons le nombre de nos contrats à long terme à d’autres régions”. Selon Wines of Chili, les ventes de vins chiliens en bouteille sur le marché britannique, premier client du Chili, ont presque doublé entre 2003 et 2011.