érôme Despey, président du conseil spécialisé vins de France Agri Mer (voir photo), est bien décidé à ce que la filière viticole française tire le mieux possible son épingle du jeu européen.
Il a annoncé le 6 septembre la création d’un groupe de travail sur les questions européennes, qui se réunira chaque mois avant le conseil de la filière. Ce groupe de travail suivra l’avancée de la question des droits de plantation. Leur disparition est toujours prévue par les textes pour la fin 2018 au maximum. Mais pour parvenir à un revirement législatif sur le sujet, il ne manque plus que deux pays pour atteindre la majorité au conseil des ministres, et selon Jérôme Despey, les discussions en cours avec la Slovénie, la Grèce et la Bulgarie donnent l’espoir de réunir cette majorité dans les semaines à venir. Il faudra ensuite arriver à mettre la question à l’ordre du jour européen, si possible avant la discussion de 2013 au sujet de la PAC.
A ce sujet, Jérôme Despey est partisan d’une participation active de la filière viticole aux négociations. D’une part, pour continuer à faire reconnaître la spécificité des outils viticoles (aides à la restructuration, à l’investissement, à la promotion), selon lui beaucoup plus efficaces que des aides à l’hectare (type DPU). Mais aussi pour faire admettre le rôle important de la viticulture pour les sujets liés à la gestion environnementale (eau, produits phytosanitaires) et obtenir ainsi des aides dites du « deuxième pilier ».
Enfin, il a annoncé que l’OCM qui prend fin en 2013, a de bonnes chances d’être prolongée jusqu’en 2015. Le groupe de travail devra alors décider quels dispositifs seront poursuivis. Pour l’heure la poursuite de la restructuration est demandée par toute la filière.