érôme Despey ( président du conseil spécialisé vins de France Agri Mer, voir photo), a annoncé le 6 septembre une série d’initiatives destinées à améliorer le fonctionnement de la filière.
D’une part, il a encouragé tous les acteurs a continuer à progresser dans le sens de la responsabilisation, en demandant en particulier au vignoble provençal d’accepter de participer au grand bassin Rhône-Provence, au besoin en y créant deux sections, afin de ne pas rouvrir le débat sur la délimitation des bassins. Il a également annoncé que France Agri Mer et l’INAO vont mener une réflexion commune pour améliorer les contrôles des conditions de production des IGP et des AOP afin de faire disparaître les phénomènes de « vignes éponges » (le report d’excédents de production en vins sous labels sur des hectares en vin sans indication géographique), et peut-être d’arriver à la définition d’un seuil physiologique maximal pour les vignes sans IG, solution à laquelle l’Union Européenne ne semble pas opposée.
D’autre part, Jérôme Despey encourage la filière à améliorer toujours plus le pilotage de la production. Ceci grâce à une meilleure analyse des évolutions de consommation, avec l’aide du retour d’expérience des metteurs en marché dans le cadre des comités de bassins. Le but est de réduire les à-coups économiques, qui peuvent survenir quand des vignobles se lancent dans de nouvelles productions en en surestimant le marché potentiel. Dans cette optique, Jérôme Despey a par exemple insisté sur la nécessité actuelle pour le vignoble bordelais d’adopter une stratégie claire quant à la production de vins sans IG.
Enfin, il a encouragé les efforts de la filière dans le sens de la mise en place de contrats pluriannuels pour la vente des vins de la production au négoce. Dans ce domaine, la fin de l’année devrait voir l’officialisation du contrat adopté au printemps par l’ANIVIN, et d’un indicateur de prix calculé par France Agri Mer, qui servira de base de calcul pour les clauses de renégociation de prix prévues par les contrats.