Italie : Une récolte de 44 millions d’hl en baisse de 5%

algré la météo capricieuse de la saison 2011, qui a révélé la formidable capacité d’adaptation de la vigne, le millésime 2011 s’annonce prometteur en Italie selon  Giuseppe Martelli, directeur général d’Assoenologi, association nationale des techniciens viti-vinicoles. Comme en France, le calendrier de la récolte a fortement évolué au cours de l’été. Les prévisions de fin juillet annonçaient une avance de 20 jours par rapport à la moyenne, mais au mois d’août, cette précocité s’est atténuée et dans le sud du pays, les vendanges ont démarré à une date normale voire même avec du retard.

Le volume de la récolte s’annonce légèrement inférieur à celui de l’an dernier avec 44 millions d’hl contre 46,745 millions d’hl l’an dernier. Mais la situation diffère entre le nord et le sud du pays. Si le nord s’attend à une récolte dans la lignée de celle de l’an dernier (0 à -5%), dans le sud (des Marches jusqu’à la Sicile), la baisse varie de -5 à -20%. Seule la Sardaigne, après 3 années de baisse, renoue avec la croissance avec une production en hausse de 15%. La baisse brutale en Sicile est due à l’arrachage de plus de 2000 ha et des vendanges en vert sur 13 000 ha. La chaleur de la seconde moitié du mois d’août aura sans doute un impact sur le rendement en jus des raisins et il n’est pas exclu que la production soit revue à la baisse.  La Vénétie produira 8,37 millions d’hl et confirme pour la cinquième année consécutive sa place de première région viticole d’Italie.

Le millésime est caractérisé par une certaine homogénéité dans presque toutes les régions. Globalement, la qualité des raisins est bonne et devrait produire un très bon millésime, si les conditions climatiques restent favorables lors des prochaines semaines.

Côté marché, les indicateurs sont au beau fixe avec une nouvelle progression des ventes à l’export en 2010 : +15% en valeur et +16,5% en volume (contre +11  % en 2009).50% de la production nationale est exportée. Les prix du raisin, des moûts et vins en vrac sont également à la hausse dans presque toutes les régions avec des augmentations moyennes de 5 à 20% pour les vins basiques. Cette embellie survient après une stagnation des prix en 2010 et une chute de 30% en 2009. Seul point noir : la consommation intérieure  continue à baisser : 43 l/hab/an en 2010 contre 47 en 2007. Et la tendance à la baisse se poursuit si bien qu’Assoenologi estime qu’elle tombera en-dessous des 40l/ha/an en 2015. Dans les années 70, les Italiens buvaient en moyenne 120 l par personne et par an.

Source : winenews.it