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Castel prépare sa première vendange en Ethiopie
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Castel prépare sa première vendange en Ethiopie

Par Vitisphere Le 23 août 2011
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Castel prépare sa première vendange en Ethiopie
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n retient de l'Ethiopie les images dramatiques de sécheresse et de famine. Pourtant ce pays de 88 millions d'habitants, dont la superficie représente deux fois celle de la France, abrite des paysages et des climats très diversifiés. Certains se prêtent d'ailleurs à l'implantation de la vigne. L'armée italienne, qui, sous Mussolini, a occupé le pays entre 1936 et 1941, avait déjà planté quelques hectares anecdotiques de vignobles aux alentours d'Addis-Abeba, et dans le Sud-Est du pays.

Mais en 2007, le gouvernement éthiopien et le négociant Castel ont lancé un projet d'une toute autre ampleur. Castel a en effet acquis 300 hectares de terre pour y planter un vignoble de 125 hectares. 750 personnes ont été embauchées dans la région pour la plantation et la création du domaine faisait l'objet d’un plan d’investissement de 8,4 millions de dollars (à parts égales sur la plantation et la construction d’infrastructures). Pour Castel, ce projet doit participer à la diversification de l'agriculture éthiopienne ainsi qu'à la promotion de ses produits. "Si ce vin peut contribuer à améliorer l'image de notre pays, alors le pari sera gagné", a déclaré Robel Seido, responsable des ventes de Castel en Ethiopie (Castel possède, en plus du vignoble, deux brasseries en Ethiopie) à Pierre Lepidi pour le Monde.

Le vignoble est situé près du lac Ziway, à 170 km au sud d'Addis-Abeba, au cœur de la vallée du Rift. Le lac est situé à 1600 mètres d'altitude ; le vignoble fait donc partie des plus hauts au monde : hors des zones de climat tempéré, l'altitude permet de compenser la latitude en préservant l'amplitude thermique qui permet des maturations douces. Certains vignobles d'Argentine culminent ainsi à 2500 mètres.

750 000 pieds de vignes (merlot, syrah et cabernet sauvignon pour le vin rouge (90 %) ; chardonnay pour le blanc (10 %) ont été plantés en 2008. "Le sol est légèrement sableux et nous sommes dans une zone tempérée où le climat est idéal, explique Olivier Spillebout, œnologue chargé de la qualité de la production. Les conditions climatiques pourraient même permettre d'effectuer deux vendanges par an. Mais, comme nous souhaitons privilégier la qualité, nous n'en ferons qu'une seule… On devrait obtenir des vins légers et fruités." Encore faut-il protéger la production : "On a eu des intrusions de pythons, de hyènes et même d'hippopotames dans le vignoble, se souvient Guy Campillo, responsable du domaine. On a donc creusé un fossé de deux mètres autour de la vigne pour la protéger. Depuis, tout va bien !"

La première vendange appelée à produire du vin aura lieu début novembre et les premières bouteilles seront mises sur le marché début 2012. La moitié de la production (objectif 800 000 bouteilles) est destinée à l'export, notamment à destination des Etats-Unis où vit une importante communauté éthiopienne.L'autre moitié est destinée au marché domestique, pour répondre à une demande de vins locaux supérieurs en gamme à l'offre existante et capable de concurrencer, notamment, les vins sud-africains, dont la commercialisation explose sur tout le continent.

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Tous les commentaires (5)
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david Le 05 novembre 2011 à 10:09:52
Tout ce qui peut permettre à ce pays de se développer, de se structurer ou d'avoir de nouvelles ressources est pour moi plutot un point positif. Ce qui me fait réagir, c'est le coté hyper exotique de l'hippopotame dans le vignoble !!! J'imagine la chose à Bordeaux.... !!!
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le vin en cage Le 21 septembre 2011 à 08:29:34
Oh quelle belle nouvelle ! du vin en Éthiopie. Ne serait-il pas plus judicieux de recycler les marges réalisées - pour conserver nos acquis patrimoniaux vinicoles en france? pour recommencer à faire du vrai vin, ROUGE pas Noir. Pour retrouver le savoir-faire et le goût du vrai vin non pas celui du jus de pruneau? A qaund la culture du raison Hors-sol? Bien entendu un oenologue de grand renom en france et dans le monde n'a t-il pas dit qu'avec un raisin il pouvait faire un excellent vin n'importe ou dans le monde? ces nouvelles ne me ravissent pas en tant qu'amateur. elles ne ravissent que les capitaines d'industrie qui n'ont aucune culture du patrimoine.
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Jean Paquette Le 19 septembre 2011 à 10:39:04
Les géographes du XIXè siècle décrivaient en Ethiopie la "Voïna Dega", l'étage de la vigne. Dans les années 1950, quand j'ai habité ce pays, il n'y avait plus de culture de la vigne et le seul vin de production locale "le Vin SARKIS, vin de raisin, l'insupérable" (produit avec des raisins secs importés) était plutôt infect ! Dans les environs du lac Zouaï ("Ziway" selon les américains) la grande majorité de l'espace est occupée par la savane arborée. On peu très bien y planter de la vigne sans réduire les cultures vivrières. A condition bien sûr de respecter les paysans éthiopiens. J'attends avec impatience les premières bouteilles !
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DEWEL Le 26 août 2011 à 10:53:43
Je souhaite réagir au commentaire de Monsieur Varenge. L'économie d'une nation n'est pas aussi simple que le langage binaire. Ne pas planter ces vignes ne signifie pas plus de cultures vivrières. L'une ne remplace pas l'autre. Je connais assez bien l'Ethiopie. - Les déficits alimentaires récurrents sont régionaux et affectent en général peu la balance nationale; donc de manière générale le pays n'est pas en déficit mais des régions seulement le sont à certains moment. - La diversification des productions est nécessaire à la survie d'un Etat qui ne peut se contenter de productions vivrières. D'autres rentrées financières permettent le cas échéant l'achat de biens alimentaires. Le problème général est plus celui de la gestion de la crise qu'une hypothétique spoliation des productions vivrières.
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Ren? Varenge Le 24 août 2011 à 09:55:41
Le vin ne se mange pas, c'est un scandale de cultiver de la vigne dans un pays dont la population manque régulièrement de nourriture. Comment les dirigeants de ce pays peuvent-ils permettre une telle imbécillité. On se permet de cultiver des produits inutiles comme la vigne seulement lorsque que les cultures vivrières sont suffisantes pour nourrir la populatiion..
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