ans sa note de conjoncture pour 2011, l'Organisation Internationale de la Vigne et du vin (OIV) note la retour à la hausse des échanges internationaux de vin : la somme des exportations de tous les pays (en considérant que les pays suivis pèsent ensemble 94% des échanges mondiaux) atteindrait ainsi en 2010 92,1 Miohl, soit + 6,7% / 2009 après le premier recul depuis 2000 enregistré dans le développement des échanges en 2009 (-2,9 Miohl / 2008).
Ce mouvement en volume traduit le solde de deux tendances antagonistes constatées dansl es trajectoires de vente des payx producteurs. Les uns ont privilégié les flux et le niveau de demande en baissant les prix moyens à destination des distributeurs, les autres ont maintenu ces prix moyens en prenant le risque d'un recul de la demande qu'ils espèrent temporaires. "Certains pays comme l’Italie, l’Australie ou le Chili avaient en première analyse semblé choisir l’an dernier la première voie, tandis que l’Espagne ou la France avait tenté de suivre la seconde ", précise l'OIV.
Du fait de ces arbitrages, de nombreux pays qui ont misé sur des prix bas ont vu leurs ventes de vrac augmenter de manière significative. En outre, les échanges en vrac ont permis à un certain nombre de distributeurs de concilier économies de coûts et préoccupation environnementale de rapatrier une partie de la création de valeur en cherchent à conditionner au plus près des lieux de consommation les vins, et en s’attribuant éventuellement au passage une partie de la valeur d’image du produit.
Pour toutes ces raisons, constate l'OIV, les ventes de vin en vrac sur-performent celles du marché global en 2010 (en 2009, elles avaient même progressé alors que le marché global régressait) et la part des vins en vrac dans les échanges internationaux poursuit son irrésistible ascension. "Ceci a pour corolaire de renforcer la complexification des échanges, où la part prise par des réexportations, notamment dans le cadre d’échanges trans-continentaux, va croissante. Le redéploiement des échanges (ainsi que les difficultés à un suivi fins des échanges: confusion entre le vrac et le BIB, entre origine et provenance…) est trop récent pour mesurer le poids des différents mécanismes d’adaptation suggérés l’an dernier et leur caractère conjoncturel ou structurant pour l’avenir des échanges", ajoute l'OIV.
Le marché du vin en vrac est en effet complexe, avec des particularités économiques et techniques fortes, mais aussi passionnant que révélateur de tendances. Les professionnels internationaux du vrac se donnent rendez-vous à Amsterdam en novembre pour la World Bulk Wine Exhibition (pour toute inscription avant le 30.09.2011 via Vitisphere, vous bénéficiez de 10 % de remise ; cliquez ici pour demander davantage d'informations sur le salon).