n clôture du 39ème congrès des caves coopératives vinicoles de France, le président des CCVF, Denis Verdier, a tout d'abord constaté qu'après trois ou quatre campagnes particulièrement dures, celle qui s'achève est enfin positive, notamment sur les prix et se félicite du rattrapage observé.
Quelques locomotives sont à mettre en avant, et notamment le rosé de Provence, terre d'accueil de ce congrès, et les vins de cépage, constate Denis Verdier : en IGP ou en VSIG, les ventes progressent à des prix en hausse et relativement comparables. Les difficultés que traversent au contraire certains secteurs et régions à AOP démontrent que la seule notion d'apellation ne suffit pas à garantir une commercialisation satisfaisante.
Au demeurant, les stocks à la production au 31 juillet sont les plus faibles observés depuis vingt ans, le millésime promet d'être généreux et laisse espérer que le rattrapage va se poursuivre en 2012. Dans ce contexte, la CCVF compte instaurer un dialogue fort, en région, avec ses adhérentes, et défendre des cours entre 70 et 75 l'hectolitre sur les vins de cépage, IGP mais surtout VSIG.
Difficile de clore ce congrès sans revenir une dernière fois sur l'OCM et notamment sur les aides "à cibler sur les projets structurants", l'enrichissement et ses compensations (France AgriMer travaille à une proposition française sur ce sujet), mais aussi et surtout sur "le risque mortel qu'e l'OCM porte en son sein" : la suppression des droits de plantation. "Je le déclare solennellement, il y aura une mobilisation totale de la viticulture française contre la suppression des droits de plantation. Nous sommes tous calés, le Président de la République est d'accord, le Ministre de l'Agriculture aussi, qui fait le tour de ses homologues, le Parlement Européen est avec nous. Je ne veux pas croire que la Commission l'emportera sur le Parlement et le Conseil des Ministres réunis."
Enfin, Denis Verdier a annoncé la création, dès après la vendange, d'un groupe de travail sur la notion de vigneron coopérateur de France. "Il est capital pour nous de ne pas perdre cette notion, de protéger le lien entre l'homme et le produit, de revendiquer la mise en bouteille à la propriété, puisque le vigneron coopérateur est propriétaire de ses vignes et de l'outil de production qu'est la cave coopérative. Le consommateur souhaite connaître l'homme à travers le produit, portons-nous garants de cette promesse."