’assemblée générale de la fédération des Tonneliers de France a été l’occasion, pour les tonneliers, de faire le point sur les enjeux actuels de la profession. La FTF a réaffirmé sa volonté d’être associée à la réflexion sur la commercialisation des chênes français par le monopole de l’Office National des Forêts. En automne 2010, Hervé Gaymard (président de l’ONF) a remis au chef de l’Etat un rapport visant à insuffler à la filière du bois français un nouveau souffle. Ce rapport contient notamment la proposition d’arrêter la commercialisation sur pied des d’oeuvre feuillus. La FTF s’oppose à cette réforme, à la fois pour des raisons qualitatives (conservation des bois, prévention des piqûres et mauvais gouts) et de traçabilité (dates d’abattage et de débardage). La tonnellerie française est le premier marché d’utilisation du chêne français*. D’autres sujets ont été traités, comme l’éradication de la contamination par le TCA (pour en savoir plus sur ce sujet polémique, cliquer ici), l’étiquetage du gluten et l’opposition de la FTF au projet européen d’interdire l’usage du SO2 pour désinfecter des tonneaux.
La FTF rassemble 45 adhérents (principalement de Bourgogne, d’Aquitaine et des Charentes) qui représentent 1 500 emplois en France et approximativement 95 % de la production française de tonneaux. Jean-Luc Sylvain (propriétaire de la tonnellerie éponyme) est le président de la FTF depuis janvier 2011, il avait succédé à Philippe Rapacz après que ce dernier aie quitté la direction de Seguin-Moreau.
* : par année, ce sont 250 000 m3 de grumes de chênes français qui sont transformés en merrains.
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