’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires vient de livrer son rapport annuel. C’est le premier. Sans surprise, le rapport dénonce les marges parfois aberrantes, en général très élevées pratiquées par la Grande Distribution. On est choqué et indigné. En France, Pierre PRIORET, arboriculteur du Vaucluse porte cette indignation avec émotion et intelligence. Pour soutenir sa révolte, étape qui suit l’indignation, achetez son livre « Les fruits de ma colère : plaidoyer pour un monde paysan qu'on assassine » (Editions Robert Laffont).
Les dirigeants de la Grande Distribution sauront-ils faire leur examen de conscience et changer leurs pratiques : A qui profitent ces marges ? A eux probablement, à leurs actionnaires (pas sûr), rarement à leurs salariés… Ce que l’histoire retiendra c’est qu’ils ont affaibli l’agriculture européenne écrasant les prix de leurs fournisseurs (soutenus par les gouvernements persuadés que le bonheur passait par la réduction du budget « alimentation » des consommateurs), accélérant la disparition ou le regroupement des PME créatrices de valeurs, facilitant la déferlante des produits fabriqués en Chine, en Inde, partout où la main d’œuvre n’a pas de prix et gâchant le tour des villes de France désormais cerné par des zones commerciales … Oui je sais, un bilan comporte toujours deux colonnes mais la colonne passif est lourde !
Pas besoin d’être grand devin pour voir et comprendre que les temps sont en train de changer… Par exemple avec Internet. Lire l’article sur « ventes-privées.com : une machine à vendre du vin ». Ou bien, avec le « produire local ». Merci de participer à l'enquête lancée par l'Ecole de Commerce de Reims : « Qu’est-ce que le terroir ? »...
Le vent tourne aussi, pour la Grande Distribution
Par Vitisphere Le 29 juin 2011
L
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Tous les commentaires (2)
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Le 03 juillet 2011 à 12:24:17
Bravo pour cet article et l'appui à ce livre-plaidoyer. Cela fait longtemps que cela dure, et j'avoue ne pas comprendre comment on peut tant sacrifier l'agriculture qui est pourtant indispensable à notre survie d'êtres humains. Mais ... chut! de peur de représailles (voir d'ailleurs les nombreux commentaires suite à votre article!...)
Bravo pour cet article et l'appui à ce livre-plaidoyer. Cela fait longtemps que cela dure, et j'avoue ne pas comprendre comment on peut tant sacrifier l'agriculture qui est pourtant indispensable à notre survie d'êtres humains. Mais ... chut! de peur de représailles (voir d'ailleurs les nombreux commentaires suite à votre article!...)
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Francois
Le 30 juin 2011 à 15:19:14
Bonjour, Je crois que dans ce genre de débat, il ne faut pas se tromper de sujet. D'un côté vous avez les marges des distributeurs et de l'autre vous avez le prix payé aux producteurs de toutes sortes. Il ne faut pas se battre contre les marges, mais contre le prix payé aux producteurs. Ce sont ici deux choses différentes. En schématisant, pour un produit acheté 1€, avec 0.30€ de marge on arrive a un prix public de 1.30€. Si le distributeur baisse sa marge à 0.25€ par exemple, le prix achté sera toujours de 1€. La marge n'a aucune incidence sur le prix d'achat du produit. Si l'on veut faire baisser le prix de vente d'un produit auprés du public, la grande distribution fera bien sur porter cette baisse aux producteurs et ainsi cela entraine inévitablement une course ... à la baisse. C'est le prix de vente au départ qui doit être suffisamment élevé pour faire vivre les producteurs. C'est aux producteurs et aux consommateurs de jouer un rôle important en ce sens. D'un côté maintenir un prix, de l'autre défendre notre filière agricole au sens large en consommant ces mêmes produits.
Bonjour, Je crois que dans ce genre de débat, il ne faut pas se tromper de sujet. D'un côté vous avez les marges des distributeurs et de l'autre vous avez le prix payé aux producteurs de toutes sortes. Il ne faut pas se battre contre les marges, mais contre le prix payé aux producteurs. Ce sont ici deux choses différentes. En schématisant, pour un produit acheté 1€, avec 0.30€ de marge on arrive a un prix public de 1.30€. Si le distributeur baisse sa marge à 0.25€ par exemple, le prix achté sera toujours de 1€. La marge n'a aucune incidence sur le prix d'achat du produit. Si l'on veut faire baisser le prix de vente d'un produit auprés du public, la grande distribution fera bien sur porter cette baisse aux producteurs et ainsi cela entraine inévitablement une course ... à la baisse. C'est le prix de vente au départ qui doit être suffisamment élevé pour faire vivre les producteurs. C'est aux producteurs et aux consommateurs de jouer un rôle important en ce sens. D'un côté maintenir un prix, de l'autre défendre notre filière agricole au sens large en consommant ces mêmes produits.
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