e site européen communautaire Ciao !, propriété de Microsoft, fonctionne sur le principe du dépôt d’avis : chaque membre de la communauté peut écrire en ligne un texte décrivant ce qu’il pense de telle voiture, tel album de musique ou… telle bouteille de vin. Pour l’heure, le nombre de références est limité (451, contre 3 756 sur le site anglais !), toutes ne sont pas commentées et un certain nombre de commentaires relèvent plus de la promotion que de l’avis d’amateur. Mais comme le site n’est pas spécialisé sur le vin, il donne une idée de la façon dont le grand public en parle.
Désireux d’en savoir un peu plus sur les goûts de ses membres, les responsables de Ciao ! les ont récemment sondés sur leur comportement de consommation, mais aussi sur leur manière de s’informer sur le vin. Ces résultats rejoignent en partie ceux de l’étude So wine réalisée en janvier 2010 (pour en savoir plus à ce sujet, cliquer ici). On y apprend que, sur les 402 personnes ayant répondu, seuls 5% aiment boire des vins effervescents en été, le rosé faisant l’objet comme on s’en doute d’un plébiscite (58%). Les deux appellations privilégiées pour l’été sont le Côtes de Provence et le Tavel, suivies du Saint Amour, du Saumur-Champigny et du Sancerre blanc. Etonnament, les répondants sont 64% à prétendre conserver leurs vins dans une cave (électrique pour 22% et de maison pour 42%), et 30% sont prêts à investir dans une cave électrique (pour un budget de moins de 500€ à 71%, et de moins de 200€ à 41%).
Les circuits d’achat privilégiés pour le vin sont l’achat au domaine à 36%, devant les grandes surfaces (32%), le caviste (28%), internet venant loin derrière à 8%. Cette méfiance pour internet, étonnante pour des internautes fidèles, se confirme au chapitre de la confiance dans l’information publiée en ligne : seuls 10% des sondés achètent pour la première fois une bouteille de vin sur la foi de ce qu’ils lisent à son propos sur le net. Pour les internautes sondés, il semble que le vin soit un produit dont le choix dépend trop de facteurs subjectifs pour pouvoir réaliser son achat sans connaître la personne qui donne son avis. Les plus déterminants pour l’achat restent les conseils d’un professionnel (caviste, producteur) pour 54% des gens, suivis de l’entourage (30%). Les médias classiques font encore moins bien que le net, avec seulement 5% de confiance !