Royaume-Uni : La revanche des vins chers

es ventes de vins chers sont en nette progression sur le marché britannique, selon le distributeur Majestic Wine. Fines mouches, les consommateurs britanniques préfèrent s’acheter une bonne bouteille à boire à la maison plutôt que de sortir pour boire un vin ordinaire vendu trop cher. La chaîne de distribution anglaise affirme que les vins vendus 20 £ (soit 17 euros) la bouteille ou plus représentent désormais 6% de ses ventes, soit une hausse de 25% par rapport à l’an dernier.

"Il y a eu une frénésie d’intérêt pour la nourriture et le vin. Les gens sont vraiment passionnés par ce qu’il y a dans leurs assiettes et le vin fait partie de ce style de vie”, affirme Steve Lewis, le directeur de l’entreprise. “Au lieu de payer 20 £ au restaurant  pour une bouteille qui vaut la moitié dans une boutique, les gens préfèrent dépenser le même montant ou moins et profiter d’une meilleure bouteille à la maison”. Le prix moyen de la bouteille de vin chez Majestic est passé de 6,56 £ à 6,94 £ cette année.  Malgré la croissance des ventes des vins chers, le panier moyen des achats chez Majestic Wines a chuté de 2,5% (soit  126 £), mais le nombre des transactions progresse. Le montant total des ventes de vins est en hausse de 10% à  257 millions de livres. Le résultat bondit de 27%.

Les vins néozélandais et argentins progressent bien , mais les vins français restent la catégorie la plus importante et représentent un tiers des ventes de vins tranquilles. Bordeaux, Bourgogne et Vallée du Rhône sont les trois premières régions les plus vendues, suivies par le Languedoc-Roussillon. Les vins effervescents ont progressé de 14% cette année, une croissance beaucoup plus rapide que celles des Champagne qui évoluent de 4%. Le succès de Majestic ces dernières années tranche avec les déboires d’autres grandes chaînes de distribution de vins au Royaume-Uni comme Rival First Quench, qui pilotait les enseignes  Threshers, Wine Rack, Bottoms Up et Victoria Wine et qui a déposé le bilan en 2009, suivi plus récemment par Oddbins, dont la reprise par Simon Baile a échoué.

[Source : Guardian.co.uk]