uis Alberto Cetto, président du Conseil Mexicain Viti-vinicole (CMV) prédit qu’en 2011, la consommation par mexicain augmentera de 13% par rapport à 2010, son but est de la doubler dans les 4 prochaines années. Pour lui, « les trois dernières années de crise sont passées. La consommation par tête est revenue à son ancien niveau et nous avons pour objectif d’amener la production de vin mexicaine à 1 million d’hectolitres pour 2015.»
Mais avant le développement de l’offre, celui de la demande est primordial pour la filière mexicaine. Actuellement, seuls 1,3 millions de mexicains (soit 1% de la population) consomment 80% des volumes de vin commercialisés dans le pays. Le marché mexicain est encore petit, la consommation de vin par tête et par an est de seulement 400 mL de vin. On voit bien le potentiel de développement de ce marché en comparant cette consommation annuelle à celle de ses voisins américains. Elle est de 12L par habitant et par an aux Etats-Unis, elle est de 19L au Chili et 40L en Argentine. Selon l’ambassade espagnole du Mexico city, dans son étude « le marché du vin du Mexique en 2010 », le leader en volume des vins importés étaient le Chili et l'Espagne en 2009. La France arrivant en 5e place en volume (135 mille hectolitres) et en 3e place en valeur (11,3 milions de dollars) .
Ces prévisions optimistes se basent sur le changement des habitudes de consommation du vin au Mexique. La mise en avant des complémentarités de cette boisson avec les aliments traditionnels mexicains permet en effet de le populariser, ne le réservant pas aux extrêmes que sont les élites cultivées pour les vins chers ou la consommation excessive pour les vins de piétre qualité. Le premier festival du vin de San Luís Polosí qui se tient du 10 au 11 juin 2011 est conforme à cette nouvelle stratégie.
[Source : La Jornada, 2011]