Traitement de l’alcoolisme : le baclofène, enfin sur la voie de la reconnaissance scientifique ?

e traitement de l’alcoolisme par le baclofène est à nouveau au centre de l’actualité. Pour rappel des faits, c’est le docteur Olivier Ameisen qui avait dévoilé le potentiel de ce médicament comme cure ‘‘miracle’’ à l’alcoolisme en 2008 (dans son ouvrage Un dernier verre). Comme rapporté en 2010, ce traitement présenterait la particularité de rendre le patient souffrant d’alcoolisme indifférent à l’alcool, et ce de manière apparemment définitive.

Depuis 2008, le traitement au baclofène déclenche de nombreuses polémiques, les alcoologues et associations anti-alcoolisme étant sceptiques, les médecins demandant des preuves tangibles, etc. La donne pourrait changer radicalement. Un projet hollandais de test à grande échelle (permis grâce au don de 500 000 € d'un alcoolique soigné au baclofène), pourrait enfin confirmer ou infirmer le discours de chacun, en amenant des résultats valides scientifiquement. La célèbre revue hebdomadaire Science (Graal de tout chercheur) y a consacré un article dans son numéro du 6 mai 2011.

Cette simple page dans Science représente beaucoup. C’est avant tout la reconnaissance, par la communauté scientifique, des recherches sur le traitement au baclofène, comme solution pour enrayer la maladie qu’est l’alcoolisme. Dans le même temps, et sans que cela soit prémédité,  l'Institut de Recherche et d’Etudes des Boissons (IREB) organise une matinée de débats le 11 mai 2011 sur le baclofène, tandis que l’Association des Utilisateurs du Baclofène et Sympathisants (AUBES) organise le 14 mai la 3e conférence sur le baclofène.

Si les recherches sont en cours, on sait déjà que le point clé serait la dose du traitement journalier. Recommandé à 270 mg/jour par Ameisen, d'autres scientifiques ayant effectué des recherches sur le baclofène pensent qu'il ne faut pas dépasser les 100 mg de baclofène. La crainte d'effets secondaires est la cause de ces précautions. L'étude hollandaise compte pour sa part plafonner ses tests à 150-200 mg.

Pour lire la traduction intégrale de l'article de Science (6 mai 2011), cliquer ici