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Concours de référence
"4 échantillons sur 5 ne sont pas médaillés, et si l’on parle en terme de médaille d’Or (275), cela fait seulement 8% des échantillons qui obtiennent une médaille d’or, explique Stéphane Allard, sous-directeur de la Chambre régionale d'agriculture du Languedoc-Roussillon. La qualité est donc au rendez vous lorsque l’on achète un vin médaillé."
L'exigence de ce concours national organisé depuis 121 ans le place au top 3 des plus importantes références du vin selon Guy Giva, président de la Chambre régionale d'agriculture du Languedoc-Roussillon, aux côtés du concours de Mâcon et du guide Hachette.
Il y a trois ans, sa Chambre régionale a été la première à être déléguée par l'Etat pour organiser les pré-sélections en région. Depuis, l'Etat se désengage de plus en plus et laisse l'organisation lourde de ce concours aux Chambres régionales volontaires. La sélection finale a lieu par contre à Paris.
"Tripe vigneronne"
Pour Guy Giva, la grande participation des vignerons est le symbole de la confiance dans leurs produits. "En dix ans, la production a baissé de 300 000 à presque 200 000 hectares. Mais les vignerons qui ont pu résister sont ceux qui ont la tripe vigneronne, qui recherchent l'excellence. Ce qui explique le grand nombre de vignerons à vouloir concourir. Ils sont la preuve du professionnalisme et du potentiel du Languedoc-Roussillon."
L'atout d'une médaille est incontestable. Son "effet de commercialisation est immédiat" assure le président. Stéphane Allard précise : "La médaille est une 'assurance' de vente : le lendemain des résultats, des dizaines de contrats se négocient sur la base de la médaille obtenue, avec les négociants. Pour la vente directe en cave particulière, le prix de la cuvée médaillée peut être augmenté, ce qui correspond au prix de la qualité. Le consommateur français connaît la médaille du CGA (70% de reconnaissance immédiate). A l’étranger, le médaillon est un gage de vente très intéressant : il est mentionné sur le logo 'Paris' et 'ministère de l’agriculture', deux garanties de qualité pour le consommateur."
Une marque pour l'export
Car à l'étranger, le Languedoc-Roussillon dispose d'un autre atout : la marque Sud de France. A l'heure de fêter ses cinq ans, elle a convaincu de nombreux vignerons de son impact à l'export. Elle permet de bien identifier le vin géographiquement. "Le lien géographique est direct, sur un vin vendu en Autriche ou en Australie, Sud de France est situé immédiatement (a contrario de 'Languedoc Roussillon' par exemple), ajoute Stéphane Allard. Alors quand une médaille au concours général se conjugue avec la marque Sud de France, l’impact commercial est immédiat en terme de vente."
En photo : pendant la dégustation à Paris.