A
fin mars 2011, les transactions de vins en vrac sans IG et en IGP ont connu un net ralentissement, après trois mois d’échanges intenses. Pour les vins sans IG, alors que les rouges et les rosés connaissent des volumes en baisse (11 et 20%), les blancs sont en hausse de 6%, en raison de l’enregistrement tardif de nombreux contrats charentais. La tendance hebdomadaire des prix des blancs est à la baisse ; les prix moyens de la campagne devraient terminer à un niveau comparable à 2009-2010. Toutes couleurs confondues, alors qu’1,6 million d’hectolitres de sans IG sans cépage ont été échangés à un prix moyen de 4,3€/°.hl, les ventes de vins avec mention de cépage atteignent 0,5 million hl (plus de 20% du total) à 5,1€/°.hl de moyenne.
Même ralentissement précoce de l’activité pour les IGP, en raison de diminution du rythme de commercialisation des vins de pays d’Oc, passés de 20% d’avance sur la campagne précédente à 15% en un mois. Les prix sont cependant toujours robustes à +20%, ce qui tendrait à prouver que la diminution des transactions est due à un manque de disponibilités.
Volumes et prix des AOC à fin février 2011 sont en moyenne supérieurs à 2010, sauf pour les blancs du Val de Loire : les volumes du Muscadet sont en reprise, mais pas les prix. (Ce vignoble est actuellement engagé dans un plan d’arrachage de 1000 hectares, dont seulement 450 ont été souscrits à ce jour, moins d’un mois avant la fermeture du plan.) A Bordeaux, les prix des Côtes progressent de 20%, tandis que les prix de l’AOC Bordeaux stagnent malgré des volumes en hausse de 20%.
A la différence des deux autres catégories, le marché des AOC semble ne pas connaître de ralentissement. Il faudra vérifier si la tendance se confirme, ce qui pourrait signifier que de nombreux producteurs de zones mixtes ont privilégié lors de la récolte 2010 la déclaration de vins en AOC.