S
elon l’ICEX, les exportations espagnoles de vin ont progressé de 15,6% en volume en 2010. Si le chiffre d’affaires de ces exportations a été réalisé en priorité avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis (40% du total à eux trois), c’est la France qui a été la première destinataire en volume avec 350,3 millions de litres ou 3,5 millions d’hectolitres, soit environ 8% de la récolte française de vin en 2010 et une hausse de 14,3% en volume. La différence de hiérarchie des pays importateurs selon qu’on s’intéresse à la valeur ou au volume montre que les importations françaises ont majoritairement concerné des vins d’entrée de gamme. On peut mettre ce phénomène en rapport avec la faiblesse de la récolte française en 2010, mais aussi peut-être avec le comportement des producteurs français, qui ont préféré, selon les analyses de France Agri Mer, soit déclarer des vins sans IG avec mention de cépage plutôt que sans mention de cépage, ou même préféré produire plus de vin en IGP.
Contactés par plusieurs metteurs en marché sur le sujet, les services de France Agri Mer ont précisé que la législation européenne ne permet pas l’application de la règle des 85/15 pour les provenances nationales des vins : un « Vin de France » sans autre indication géographique doit provenir exclusivement du vignoble français ; assemblé avec un vin d’un autre pays de la communauté, il devient « Vin de la communauté européenne ».