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e leader mondial du liège, le portugais Corticeira Armorim vient de rendre publique une nouvelle étude démontrant les bénéficies environnementaux du bouchage liège, par rapport aux bouchages à vis et synthétiques (pour voir la version graphique, cliquer ici, les bouchons en verre n'ont pas été pris en compte). Selon ces résultats, la production de bouchons en liège entraîne un moindre dégagement de gaz à effet de serre (de 7 à 3 fois moins), une plus faible consommation d’énergie non renouvelable et d’eau ainsi qu'une production de déchet inférieure à ceux de ses concurrents synthétiques ou capsules à vis
Le bouchon liège : le bouchage eco-friendly par excellence ? C’est tout en cas le fond des campagnes de communication d’Armorim (l’action de séduction Recork (en français « rebouchez »), est menée depuis novembre 2009), comme le dit Americo Armorim : « notre succès vient des avantages environnementaux et de la valeur ajoutée qu’apporte l’image du bouchage liège. »
Ainsi Armorim présente des résultats records pour 2010, avec 3 000 milliards de bouchons vendus dans le monde, soit une augmentation de 13,8% en volume par rapport à 2009. Si ces bouchons portugais sont principalement achetés dans l’Ancien Monde, les Etats-Unis sont actuellement un marché-clé : avec des croissances de 22% en volume et de 20% en valeur en 2010 par rapport à 2009.
Les concurrents du liège pourraient arguer qu’un élément d’importance manque dans le graphique fourni par Armorim : des Bilans Carbone avec cycles de vie détaillés*. En effet, Armorim produit ses bouchons au Portugal et le transport de cette matière transformée jusqu’aux lieux d’utilisation pourrait changer la donne vis-à-vis des conclusions de cette étude. Les bouchons synthétiques ou à vis peuvent être issus de bassins de production plus proches. Le coût environnemental des traitements anti-TCA (comme l’injection d’ozone, les bouillages...) n'est pas non plus pris en compte dans l’étude (ou n'apparaît pas lisiblement).
Enfin, le recyclage des bouchons en liège trouve une limite sympathique quand nombre de consommateurs conservent ce souvenir d'une excellente bouteille au lieu de permettre une réutilisation du matériau...
* : Un cycle de vie comparatif avait été publié par Armorim en 2008, mais il prenait pour hypothèse que le liège portugais était directement utilisé pour l’embouteillage au Royaume-Uni, ce qui limite le cycle de vie à un cadre d’étude avantageux pour Armorim.
Voir le dossier Vitisphere sur le sujet du bouchon liège.
