Federico Castellucci, directeur général de l’OIV, a fait le bilan mondial pour 2010 de la conjoncture du secteur vitivinicole.
Le vignoble mondial (tous usages confondus) compte 7,55 millions d’hectares, en diminution de 65.000 hectares, en raison de l’arrachage de 64.000 ha en Europe, principalement en Espagne (31.000), en Italie (14.000) et en France (12.000). L’Australie a également perdu 6.000 hectares l’année dernière.
La production est en baisse assez générale à 260 millions d’hl (-11,1 million), en raison d’une climatologie moins favorable cette année. Seule l’Argentine connaît une forte hausse (+33%), qui serait dûe à la transformation de plus de moût en vin.
La bonne nouvelle vient de la consommation qui connaît une stabilisation aux alentours de 236 millions d’hL, après deux années de baisse. Elle est en tendance haussière en particulier dans six pays, le Chili (+10%), la Chine, l’Australie, l’Afrique du Sud (+2%), l’Angleterre (+500 000 hL) et même la France, avec une hausse de consommation de 0,5% !
Les échanges internationaux ont progressé de 6,7% en 2010 pour atteindre 40% de la production mondiale (38% l’année précédente). A noter, ce redressement, à l’inverse de la tendance des dix dernières années, est le fait des pays européens (Espagne +16%, Italie et France +7%), tandis que les pays de l’Hémisphère sud voient leurs exportations diminuer. Pour l’Italie et l’Espagne ce redressement est dû en grande partie à la progression du vrac, qui représente 40% des échanges mondiaux, mais seulement 10% de la valeur.