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eorges Haushalter, président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux, a présenté le 17 mars dernier le bilan économique 2010 d’un vignoble de Bordeaux qui se redresse, mais reconnaît des problèmes de fond. Le vignoble a perdu plus d’un million d’hectolitres de ventes entre le début 2008 et la fin 2009, dont 40% à l’export, et même si la moitié de ces volumes perdus ont été récupérés en 2010, la situation est toujours difficile pour de nombreuses entreprises. C’est la raison du plan « Bordeaux demain », qui vise à relancer les ventes en volume, redresser les prix, garantir la qualité et inscrire le vignoble dans le développement durable. Le constat est en particulier que les produits ne sont pas toujours en phase avec les attentes des consommateurs, ce qui amène à s’interroger aussi bien sur le modèle de production et de vinification, la transmission des entreprises ou encore les soutiens économiques bancaires et assuranciels.
Le but est du plan est d’arriver à faire croître les volumes de 5,7 millions d’hectolitres aujourd’hui à 6,3 millions dans 5 à 8 ans, tout en faisant baisser le volume des « basiques » de moitié (de 1,1 à 0,6 million d’hectolitres). La démarche se justifie au vu des chiffres des ventes en GMS française, où les appellations génériques Bordeaux et Bordeaux supérieur sont en recul (-2 et –7% en volume), tandis que les Côtes (+3%), Médoc et Graves (+1%), et le Libournais (+2,5%) se redressent.