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a filière viticole bio devrait représenter 10 % des surfaces viticoles françaises en 2012, soit 80 000 ha. Entre 2009 et 2010, la surface viticole bio (vignes en AB + Vignes en conversion) a progressé de 32,8 % (52 000 hectares) soit 6,2 % de la surface totale plantée en vignes. 40 % sont d’ores et déjà certifiés et 60 % en cours de reconversion. Les Vignerons Indépendants de France rappellent que "85 % de la filière viticole bio est portée par des vignerons indépendants".Parmi les 6 000 vignerons du réseau des VIF, on compte 1 310 exploitations (soit plus de 20 % des vignerons adhérents), certifiées bio ou en conversion. 15 % des vignerons aujourd’hui « non bio » envisagent une conversion à l’agriculture biologique à l’horizon 2013. 2 000 exploitations soit 33 % des vignerons que compte le mouvement VIF seraient alors converties à l’agriculture biologique.
Les VIF notent en outre le rôle moteur des régions Languedoc-Roussillon, Vallée du Rhône et Provence : près d’un vigneron indépendant bio sur deux exerçant dans ces régions de production (à l'inverse d'une région plus timide en la matière et dotée d'un climat sans doute moins propice, comme le Val de Loire-Centre).
Les VIF déclarent qu'ils s'engageraient pour préserver la nature et l'environnement 85 % ; seulement 31,8 % d'entre eux verraient dans la conversion un moyen d'accroître la valeur économique de leurs produits. Au delà des parts de marché à gagner sur le marché bio, il est vrai que les vignerons écartent la motivation économique eût égard à l'augmentation des coûts de production que représente la conversion.
Enfin, pour qu'on puisse parler de "vins bio" et non plus de "vins de raisins issus de l'agriculture biologique", les VIF s'engagent à faire des propositions concrètes sur le cahier des charges de la vinification bio, au printemps 2011, afin de la remettre à l’agenda de la commission européenne.