L
a conférence Vinitech-Sifel intitulée "Viticulture et changement climatique : vrai ou faux enjeux", a commencé sur un constat unanime : il y a bien réchauffement climatique. Paradoxalement, le Professeur Schulz, de l'Université de Geisenheim, n'a pu être présent pour animer la conférence, bloqué par la neige et les intempéries glaciales en Allemagne... Le remplaçant au pied levé, Kees van Leeuwen de l'ENITA, a repris les arguments du professeur allemand, opposant la bonne nouvelle que représente le réchauffement climatique et l'augmentation du stress hydrique de la vigne pour la maturité et la concentration des raisins destinés à l'élaboration de vins rouges, par rapport à la mauvaise nouvelle que les mêmes données représentent pour les vins blancs. L'important, conclue le scientifique est d'adapter dès aujourd'hui les méthodes de culture (la taille minimale donne notamment des résultats intéressants en milieu sec, la gestion de la surface foliaire a aussi son importance...) et le vignoble (porte-greffe, développement de clones et de cépages mieux adaptés à un nouvel environnement, réimplantation du vignoble en plaine en cas de sécheresse sur les coteaux...) pour tirer parti d'une évolution au demeurant inéluctable.