Etats-Unis : les promesses en chiffres du marché américain du vin

n pleine réorganisation, le géant australien de la bière et du vin, Foster's, hésite entre rester en Australie, son siège historique, et gagner les Etats-Unis, où il réalise aujourd'hui la plus grosse partie de son chiffre d'affaires (49 % contre 29 % en Australie et en Nouvelle Zélande).
Les domaines détenus par Foster's sont plus nombreux en Australie (11 pour 72 millions de bouteilles) qu'aux Etats-Unis (7 domaines pour 20 millions de bouteilles), mais la balance pourrait pencher tout de même pour les Etats-Unis, explique-t-on chez Foster's, non pas pour prendre en compte la progression de la production américaine de vin, mais bien pour répondre à la progression de la demande.
Les marges de progression, sont plus prometteuses aux Etats-Unis, où la consommation moyenne de vin s'établit à 12,6 litres par an et par habitant, contre 22,5 litres en Australie et 53,1 litres en France : des marchés déjà plus mûrs. Aux Etats-Unis, la segmentation du marché des boissons fait apparaître une forte proportion d'abstinents, pour causes religieuses ou autres (43 %) et de buveurs d'alcool qui ne boivent pas de vin (27 % ne boivent que de la bière et des spiritueux). Cependant, la population qui intéresse la filière vin dispose de ressources intéressantes : le noyau dur de la consommation américaine de vin représente 16 % du marché, en progression constante depuis 2000 (10%). Cette population achète 91 % du vin vendu sur le marché américain. Quant aux buveurs de vin occasionnels, ils représentent 14 % des consommateurs et seulement 9 % des ventes de vin : le potentiel est donc intéressant si l'on parvient à les convaincre d'adopter une consommation plus régulière.

[ Source : The Australian ]