S
ur les quelques 100 000 postes de vendangeurs que représente la vendange 2010, le Beaujolais (55 000) et la Champagne (9000) représentent le gros des troupes : ce sont les deux seules régions viticoles française où la vendange manuelle s'impose intégralement. D'autres régions ne sont cependant pas en reste pour vendanger à la main : en Bourgogne, en 2009, plus de 1000 viticulteurs ont déposé 9 850 offres d’emploi de vendangeurs, dont 98% ont été pourvus. Des opérations "recrutement de vendangeurs" sont lancées chaque année par les Pôles Emploi locaux. Les vignerons recrutent cependant encore beaucoup par eux-mêmes et par des canaux spécialisés, comme Vitijob. A titre d'exemple, en Champagne, les recrutements via le Pôle Emploi comptent pour 1500 postes sur un total à pourvoir de 9000. Si les vignerons sont d'accord pour favoriser l'emploi local, ils constatent que les gens qui viennent de loin pour travailler reste plus facilement jusqu'à la fin des vendanges. Ceux qui habitent plus près hésiteraient moins à partir s'ils trouvent le travail trop dur.
On estime que 14 000 de ces vendangeurs viendront d'Espagne (contre 13 500 en 2009) où le salaire minimum est de 6,10 € contre 8,86 en France. Le gros des troupes (quatre cinquième des vendangeurs en Champagne) devrait venir d'Europe de l'Est. Mais il reste de la place pour les étudiants, chômeurs et/ou passionnés de vin qui veulent vivre ce moment à la vigne tout en arrondissant leurs fins de mois (ou en récoltant de belles bouteilles !). Vitijob compte plusieurs milliers de CV de vendangeurs, français et étrangers, venus de loin ou de tout près et, surtout, motivés.
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