L
a mention sur l'étiquette de traces éventuelles de substances potentiellement allergènes, comme l'abumine d'oeuf ou la caséine de lait est obligatoire pour les vins de l'Union Européenne, à partir du 31 décembre 2010. Au Royaume-Uni, la question s'impose par la fenêtre : le fait de ne pas contenir de substances animales présente l'intérêt de ne pas recourir à cet étiquetage inquiétant pour le consommateur, mais surtout, attire en outre un public végétarien dont les distributeurs prennent ouvertement soin. Ainsi, Tesco communique actuellement sur le fait que 50 % de ses références de vin sont aptes à la consommation par des végétariens. Marks & Spencer, Sainsbury et Asda proposent des vins végératiens et vegan sous leurs marque propre. Ces vins sont listés par des sites végétariens et les distributeurs sont extrêmement attentifs à la question. Les produits d'origine animale utilisés pour la production de vin interviennent au moment de la filtration. La filtration à travers une substance minérale (bentonite) est compatible avec une consommation végétarienne, voire vegan. Le veganisme est une forme de végétarisme qui exclut les produits alimentaires directement issus des animaux (viande, poisson...), mais aussi les sous-produits (lait, oeuf, à l'instar des végétaliens) et qui rejette en outre les vêtements en cuir, en fourrure, les produits testés sur les animaux... D'autres matières minérales comme le kaolin et le kieslguhr, ainsi que la caséine végétale et des polymères synthétiques peuvent être utilisés en alternative aux produits d'origine animale (caséine, albumine, colle de poisson...).
Les fabricants de produits œnologiques, qui font de nombreuses recherches pour proposer des colles alternatives composées de substances non allergènes, ont pour beaucoup intégré dans leur cahier des charge l'absence de toute substance d'origine animale. De nouvelles colles d’origine végétale ou levurienne sont d'ailleurs sur le point d'être commercialisées.