Marché des terres viticoles : les surfaces se contractent mais les prix résistent

elon la Fédération nationale des SAFER, le marché des vignes a reculé de 16% en surface et 19% en valeur en 2009 (14 000 ha échangés pour 560 millions d’euros).
Le Languedoc-Roussillon (4230 ha), le Rhône-Provence (2580 ha) et Bordeaux-Aquitaine (2460 ha) sont les trois premiers marchés.

Selon la SAFER, cette "contraction généralisée correspond à la première phase de retournement des marchés immobiliers. Elle est suivie généralement d’une baisse des prix, à moins d’un revirement du contexte économique". On peut craindre en effet qu'une baisse des prix de la vigne ne guette le marché, même s'il n'a pas été perceptible dès 2009, à cause du décalage entre la négociation et la réalisation des transactions.
Car malgré la baisse des ventes, les prix ont augmenté de 2,5% en 2009 pour les terres à VQPRD . La SAFER note que cette hausse constitue une contre-performance au regard de la croissance du prix des vignes constatée ces dernières années (+9 ,6% en 2008) et signale un essoufflement. La question est de savoir si cet essoufflement va se traduire par une baisse des prix par la suite. Au demeurant, le prix de la vigne demeure sur une pente ascendante (alors que les terres agricoles dans leur ensemble voient leurs prix reculer de1,6% pour le total des terres agricoles), avec un prix moyen de 50 000 € hors Champagne.
- 113 800 € (+3,9%) en Bourgogne-Beaujolais-Jura-Savoie,
- 66 900 € (+2%) en Bordeaux-Aquitaine,
- 12 600 € (+12,5%) en Corse
- 11 200 € (+3,7%) en Languedoc-Roussillon.
La Champagne est à 850 200€ (+2,5%).

La hausse est de 5,3% pour les terres à eaux-de-vie, tandis qu’on assiste à une baisse de 3,4% pour les vins de consommation courante (-4,2% en Languedoc-Roussillon, +30% en Val de Loire).


Il faut désormais 30 années d’activité pour acquérir un hectare en VQPRD, soit 3 fois plus qu’en 1998. Pour s’agrandir d’un hectare, les viticulteurs investissent en moyenne 17 années d’activité sans charge supplémentaire de personnel et 23 années dans le cas contraire. Ceci limite particulièrement les possibilités d’installation hors cadre familial. Pour les vins de consommation courante, les chiffres sont respectivement de 10 et 6 ans.