Le fabricant français de bouchons synthétiques Syntek rachète l'australien Nukorc

yntek rachète Nukorc : le fabricant australien de bouchons synthétiques était en redressement judiciaire depuis mars dernier, victime, notamment, de la baisse de la production de vins australiens (-11,5 % en 2009) et d'un dollar australien fort qui pénalisait ses exportations.
Son acquéreur, le groupe français Syntek, est né en 2009 à l’initiative du trio Philippe Allasio (Président), Didier Rodriguez (Directeur Général) et Olivier Jouve (Directeur Commercial). Tous trois sont des professionnels aguerris de la fabrication et de la commercialisation de bouchons synthétiques. Ensemble, ils ont racheté en 2009 73 % des parts de la société Corktek, spécialiste du bouchon synthétique moulé, devenu Syntek Injection. Par la suite, Syntek a repris la même année l’activité de la société Wineis, en liquidation judiciaire, spécialiste du bouchon mono-extrudé, devenue Syntek Extrusion.
Avec le rachat de Nukorc, Syntek renforce donc son pôle Extrusion avec huit lignes ex-Nukorc sur son site de fabrication à Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales. « Nous passons d’un potentiel de 300 millions de bouchons à 600 millions face à un leader à un milliard de bouchons », constate Didier Rodriguez, « En terme de positionnement c’est essentiel, cela signifie un changement de statut vis à vis de nos clients et de nos prospects, cela nous donne du répondant face à des commandes de plus en plus importantes. Cela nous permet aussi de défendre notre technologie face à une segmentation de l’offre de bouchons synthétique à laquelle je ne souscris pas. Dans la segmentation du marché, le co-extrudé tient le haut de la gamme, le mono-extrudé, le cœur et le bouchon moulé, le bas. Or, en faisant du bon travail sur des matières premières de qualité, en maîtrisant le process, on peut faire de très bons bouchons moulés et mono-extrudés. Il y a peu de mauvais bouchons co-extrudés, mais nous pouvons les concurrencer sur le haut de gamme grâce à la maîtrise de la technologie et de nos approvisionnements tout en étant mieux positionnés en terme de prix.»