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es Vignerons Indépendants de France et d'Italie ont adressé le 17 mai dernier une lettre ouverte à la Commission Européenne pour l'exorter à trouver un juste milieu dans la rédaction du cahier des charges de la vinification biologique. La décision de la Commission Les vignerons appellent en effet à ne pas éliminer, par des exigences trop rigoureuses, des pratiques dont "rien (...) ne tue le vivant contenu dans le raisin c'est-à-dire ne tue l’esprit même du bio". Une telle exigence limiterait le développement de la production de vins bio alors que les producteurs reconnaissent à certaines pratiques de filtration et de chauffage un caractère nécessaire : "Quand nous disons nécessaires, nous ne parlons pas de notre seul intérêt mais celui aussi du consommateur en recherche de vins équilibrés et donc de qualité."A l'autre extrémité du spectre, les Vignerons Indépendants signataires récusent la volonté de la Commission de leur "imposer le moins disant", avec des pratiques de vinification biologique pas très éloignées des pratiques dites conventionnelles, au nom du développement de la production de vins biologiques. "Cette stratégie de courte vue pourra durer jusqu’au jour ou les consommateurs connaîtrons la vérité.(...) L’industrialisation du bio à ces conditions douteuses, contrarie l’éthique entre nous, producteurs petits et grands. Elle va jeter dans l’ombre les milliers de vignerons indépendants qui s’astreignent à des pratiques plus rigoureuses par respect du vivant."
Le respect du vivant reste donc le critère de bon sens que les Vignerons Indépendants signataires exhortent la Commission Européenne à respecter. Le Comité européen des entreprises de vins (CEEV) estime, pour sa part, que l'approche de Bruxelles est « arbitrairement et exagérément restrictive ».
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