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urant l’année 2009, 50,1 % des foyers français ont acheté des vins effervescents et les ventes de vins effervescents en grande distribution ont représenté 185,2 millions de cols (+ 5,4 % par rapport à 2008) pour une valeur de 1,3 milliard d’euros (+ 6,9 %). Malgré les promotions importantes consenties sur le champagne, ce dernier continue à dominer le marché en termes de valeur (pour relire notre article sur le retour à la hausse des expéditions de champagne, cliquez ici).
La tendance à la hausse se maintient début 2010 : sur l’année glissante à fin mars, le marché des effervescents hors-champagne est en croissance de + 3,6 %. Même si les données absolues demeurent difficilement comparables, les effervescents d’origine étrangère affichent des taux de croissance surprenants : + 14,9 % en volume et + 17,2 % en valeur selon Iri France.
Du côté de l’Espagne, les ventes de cava ont bondi de + 27 % en 2009 à 1,9 million de litres. L’Italie marque des points en bulles rouges et rosées : les ventes de lambrusco sont en hausse de 13,4 %.
On attend donc avec impatience les chiffres des ventes de crémants. La différence de progression entre le marché global des effervescents hors-champagne et les effervescents étrangers doit en effet être pondérée des différences de volumes échangés pour ces produits. Même si la hausse des ventes de crémants reste à confirmer, ces derniers ont pu souffrir de la concurrence des champagnes à bas prix. 12,6 % des achats de champagne concernaient des vins à moins de 10 € en 2009 par rapport à 1,7 % en 2008 ; ces parts de marché ont-elles été gagnées sur les crémants ou sur les champagne à prix plus élevés ? Pour la première fois depuis 2005, les ventes de champagne ont diminué dans la tranche des 16 € et plus.
La concurrence des champagne entre eux est une hypothèse que soutenue par le marketing et la différence de positionnement entre les champagne et les crémants. Le champagne serait en effet destiné à une consommation de belles occasions familiales, alors que le crémant fêterait les moments plus fréquents de complicité entre amis. L'étanchéité de cette segmentation reste à vérifier dans les chiffres des ventes qui traduisent les décisions d'achat des consommateurs.
[ Source : Rayon Boissons ; FranceAgrimer ]