Exportations : les vins de Bourgogne redressent la barre au quatrième trimestre 2009

près dix-huit mois de baisse continue, le dernier trimestre 2009 permet à la Bourgogne de limiter la casse à l'export : les ventes étaient en hausse de près de 6 % en volume par rapport au 4ème trimestre 2008. Les résultats du mois de décembre étaient d'ailleurs dans la droite ligne de ceux des années précédentes.

Les exportations de vins de Bourgogne sur l’année civile 2009 finissent donc avec une baisse globale ramenée à -15,7 % en volume (78,6 millions de bouteilles exportées) et -22,1 % en valeur (496 millions d’euros), par rapport à 2008.

Dans un contexte de crise, avec une parité monétaire défavorable pour l'euro face au dollar et à la livre, la Bourgogne a payé son positionnement moyen à haut de gamme et ses liens très forts avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Le trio USA-UK-Irlande explique à lui seul 75 % de la baisse des ventes en volume. Un taux de change plus favorable à l'euro permet d'espérer un rétablissement de la situation sur le marché américain dans les mois qui viennent, mais la situation sur le marché britannique est plus inquiétante : le Royaume-Uni, premier marché export de la Bourgogne, a réduit d’un quart ses importations de vins de Bourgogne en 2009 et les conditions d'une reprise des ventes sont loin d'être réunies (pouvoir d’achat en berne et baisse de la fréquentation des restaurants (20 % des ventes de Bourgogne), hausses répétées des accises, évolution du taux de change problématique..).

La Bourgogne se rapproche de l'équilibre dans le reste de l’Union Européenne à la faveur du redressement de fin d'année : -1 % en volume fin 2009, grâce aux marchés traditionnels de proximité (Belgique, Allemagne, Danemark…). Les Pays-Bas (-3 %) et la Suède (-4 %) ont quasiment refait leur retard en fin d’année.

Paradoxalement, la reprise est plus lente en Asie : la Chine, la Corée et Taïwan ont réduit d’au moins un tiers leurs importations de Bourgogne ; les ventes au Japon affichent une baisse limitée à 8 % et les plaques tournantes tirent inégalement leur épingle du jeu : Singapour a baissé ses commandes de 14 % alors que Hong Kong est proche de l'équilibre à -1 % en volume et +2,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en un an. La suppression des taxes sur le vin et les facilités d'étiquetage consenties aux vins qui entrent en Chine par Hong Kong ont fait de cette dernière un marché crucial pour le développement de la Bourgogne sur le continent, Hong Kong étant devenu une plateforme de réexportation de grands vins vers la Chine.