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articiper à Toques et Clochers, c’est d’abord partager un moment de fête avec la grande famille de Sieur d’Arques, les coopérateurs, les familles, les proches, les mamies, les néo-ruraux et les punkettes qui déambulent dans les rues – cette année, c’était à Couiza, dont la réfection du clocher sera financée par le prix de la vente aux enchères 2010.Pas de doute, cette année, c’est du bon: les quatre terroirs ont bien réussi en 2009 ; j’ai quand même un penchant pour la Haute Vallée et L’Océanique, leur fraicheur, leur vivacité sous l’arrondi du bois.
La vente draine aussi la sommellerie et quelques représentants du gratin de la restauration ; c’est le but, d’ailleurs, d’associer chefs (les toques) et les terroirs – les clochers. Histoire que les vins se retrouvent un jour sur de grandes tables. Certains le méritent.
Cette année, c’est un trois étoiles italien qui était à l’honneur, Maximiliano Alajmo, de Padoue. Il a maintenant une borne à son nom face aux vignes du Château de Flandry, comme Sanderens, comme Troigros, j’en passe et des moins connus.
J’ai quelques doutes sur le potentiel d’exportation du Limouxin au pays du Prosecco et du Trebbiano, mais l’essentiel n’est pas là : Limoux a monté une nouvelle fois (la 21ème) qu’il était la seconde patrie du Chardonnay, et ma foi, mis à part à la Percée du vin Jaune, où fête-t-on aussi dignement et dans une liesse aussi populaire l’arrivée du nouveau millésime ?
Jean-Pierre Cathala, l’instigateur de cette opération, nous a quitté en avril dernier. Mais l’esprit Toques lui survit.
Quelle joie de pouvoir parler de Limoux en évoquant à nouveau une vertu, l’authenticité. qui coule à flots ici. Voilà ce qu’il faut exporter.
Hervé Lalau