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hristian Paly, président d’Inter Rhône, a annoncé lors du salon Vinisud que la phase de réflexion de l’interprofession au sujet des premiers prix, déclenchée il y a un an, était terminée. L’orientation choisie a été de s’adosser à l’IGP Méditerranée pour assumer le segment des vins compris entre 1 et 2,5 euros la bouteille, afin de repositionner toutes les AOC de la vallée du Rhône sur le segment supérieur. L’objectif est que l’IGP Méditerranée, qui concerne actuellement 400 000 hectolitres, atteigne dans 5 ans un million d’hectolitres. Ceci ne se fera pas par une redélimitation des AOC, mais par un système plus souple d’affectation parcellaire, dont les détails sont encore à définir. Dans le même temps, Denis Roume, président de la nouvelle interprofession des IGP Intervins Sud-Est, qui réunit toutes les IGP de la zone Rhône et Provence, précisait les rôles de ce nouvel organisme, qui devra gérer la filière et son offre, le suivi aval de la qualité, et la communication autour du label IGP, avec une première campagne de communication à venir en juin. Denis Roume a confirmé les propos de Christian Paly, qui avait affirmé la volonté d’Inter Rhône de participer financièrement à la promotion des IGP du Sud-Est, en particulier à l’export.
Les deux présidents présentent aujourd’hui une cohérence d’intention, puisque Denis Roume a pour sa part estimé que l’IGP Méditerrannée, principale dénomination de la zone, devrait atteindre dans trois ans 800 000 hl. C’est d’ores et déjà la première en volume pour les départements des Bouches du Rhône, du Vaucluse et de la Drôme. Seule l’Ardèche et le Var ont pour le moment misé avec succès sur des dénominations départementales. Quelques points importants devront cependant être clarifiés dans les temps à venir, comme la répartition des volumes entre rouge et rosé, entre monocépages et assemblages, entre marché français et export, et les positionnements prix correspondants.