Conjoncture : A mi-chemin de la campagne commerciale 2009/2010, les résultats sont maussades et les tendances incertaines

près 26 semaines de campagne, à fin janvier 2010 le marché des VSIG (vins sans indication géographique), est en progression par rapport à 2009, mais reste en dessous de la moyenne des 5 dernières campagnes (–29% pour les rouges et rosés et –25% pour les blancs). Les prix des rouges et rosés progressent vers 3,8 euros du degré hl (+7%) ; si ceux des blancs chutent, c’est en raison de l’introduction de contrats de la zone charentaise (ugni blanc), à prix beaucoup plus bas que les autres, les autres cépages étant stables voire en progression. Les VSIG avec indication de cépage ne représentent que moins de 0,5% du total, même si leur volume a été multiplié par trois en un an (90 000 hl hors ugni blanc).

Les IGP progressent par rapport à 2009 et sont au dessus de la moyenne des 5 ans pour les trois couleurs. La remontée des prix est en cours, mais leur niveau se situe toujours à –2% par rapport à l’année dernière, surtout sur le segment des cépages, qui progressent fortement en volume (+15%), mais baissent de 4 à 5% en prix.

La commercialisation de la majorité des AOC à fin décembre 2009 est en retard par rapport à l’année précédente, sauf en Languedoc (par exemple Faugères ou Côtes du Roussillon, qui connaissent un rattrapage), en Aquitaine (surtout Bergerac, dynamique depuis deux campagnes) et le Bordeaux rouge. Pour les rosés , les appellations du Sud-Est et du Val de Loire sont toutes en progression. Les variations de prix sont aussi très contrastées, en baisse à Bordeaux, en Bourgogne, en légère hausse en vallée du Rhône, mais les décalages sont en partie liés à la mise en place plus ou moins rapide du millésime 2009.

Quant aux exportations, les chiffres maintenant disponibles à fin 2009 montrent qu’elles ont été les plus mauvaises de la décennie à 12,5 millions d’hl, soit –9% en volume et –19% en valeur par rapport à 2008. Les catégories les plus touchées sont les VQPRD effervescents (-16% et –26%) et tranquilles (-12% et –19%), alors que les vins de table et vins de pays ont connu des baisses plus faibles (-4% et –5%).